Le chef de l’État a également proposé l’accueil en maternelle dès deux ans dans les quartiers prioritaires, afin de lutter contre « l’inégalité scolaire ».
En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron a annoncé des mesures en faveur de l’égalité scolaire dans les quartiers défavorisés.
« On va généraliser dans les quartiers (prioritaires) […] le collège de 8 heures à 18 heures », a annoncé Emmanuel Macron lundi 26 juin, au cours de sa visite à Marseille. Une mesure qui devrait être mise progressivement en place, avec les REP marseillais aux « avant-postes », a précisé le chef de l’État lors d’un échange avec plus de 300 Marseillais. Cette initiative aura ensuite vocation à être généralisée à tous les quartiers dits sensibles en France.
Les plages horaires iront de 9 heures à 18 heures « minimum », a précisé l’Élysée, ajoutant que tous les collèges en réseau d’éducation prioritaire (REP) et REP+ seraient concernés. « L’inégalité scolaire se crée dans ces temps où l’enfant a été renvoyé chez lui », a souligné le président. « Au collège, la bataille est de pas (laisser) décrocher les jeunes en sixième », a-t-il insisté.
« Dans les quartiers sensibles, on va développer l’accueil en milieu scolaire dès deux ans pour ceux qui le souhaitent », a ajouté Emmanuel Macron. Cette mesure sera étendue aux 300 quartiers les plus sensibles de France à l’horizon 2027, a précisé la présidence.
Réduire les effectifs en maternelle
Emmanuel Macron a aussi évoqué l’idée d’avoir « moins d’élèves par classe en moyenne section en maternelle » dans ces quartiers-là. Concernant les terminales au lycée, le chef de l’État a aussi annoncé que des mesures allaient être prises dès la rentrée pour éviter que l’année scolaire ne tourne court trop vite, répondant ainsi aux critiques de nombreux professeurs. « Qu’il y ait plus de contrôle continu est plutôt une bonne chose, que l’année scolaire se finisse si tôt sur certaines épreuves est plutôt un problème », a-t-il concédé.
« J’ai demandé des aménagements pour qu’à partir de la rentrée prochaine le nouveau bac corresponde plus à nos besoins », a-t-il ajouté. Concernant Parcoursup, il a aussi promis d’améliorer « l’humanité du système » et de faire en sorte que « parents d’élèves et jeunes aient beaucoup plus de retours sur leurs dossiers », notamment quand il s’agit de refus.