Après des heures de doute, le parquet de Valence a décidé d’engager une procédure d’office pour enquêter sur les insultes racistes contre Vinicius entendues à Mestalla. Alfonso Pérez Medina raconte les clés de l’affaire dans la sixième clé.
Les chants racistes contre Vinicius entendus à Mestalla ont maintenant entamé un cheminement devant les tribunaux qui peut se terminer de différentes manières. Alfonso Pérez Medina, un expert des tribunaux de laSexta, détaille les crimes en cours de discussion.
Pour l’instant, le parquet de Valence a officiellement lancé une enquête pour un crime présumé dans ces insultes contre le joueur du Real Madrid. Pérez Medina précise que dire “putain de noir” à quelqu’un peut ne pas être un crime, toujours en fonction du but pour lequel les mots sont prononcés.
D’une part, il peut s’agir d’un crime de haine, passible de peines de prison allant d’un à quatre ans de prison ; d’autre part, il peut s’agir d’un crime contre l’intégrité morale, qui va de six mois à deux ans de prison, les deux étant cumulatifs.
Pour qu’il y ait condamnation pour crime de haine, la jurisprudence de la Cour Suprême établit qu’il doit exister un certain danger que cette expression vexatoire se traduise par des actes spécifiques de violence et de discrimination à l’égard de cette personne. En 2020, la Cour suprême analysait une plainte contre Javier Ortega Smith (Vox), assurant qu’il n’y avait pas de réel danger de générer un climat de violence et d’hostilité.
Existe-t-il des précédents à ces actions ?
Dans quelques mois aura lieu un procès historique, le premier pour racisme dans le football, contre un supporter de l’Espanyol pour avoir dirigé des cris racistes contre Iñaki Williams, passible de deux ans de prison et d’une interdiction d’entrer sur les terrains de football pendant cinq ans.
Cependant, il y a quelques jours, nous avons appris une décision du tribunal provincial de Madrid dans laquelle il n’a pas vu un crime de haine en qualifiant un employé de “merde noire”.
Là où il peut y avoir des sanctions, c’est par le biais de la loi contre la violence, le racisme et la xénophobie dans le sport, qui prévoit des sanctions allant jusqu’à 650 000 euros, l’interdiction d’accès aux stades ou la fermeture partielle ou totale de ces enceintes sportives.