Deux individus se sont rendus d’eux-mêmes au commissariat d’Ajaccio ce lundi. L’un d’entre eux est connu de la justice pour des faits de violences.
Deux hommes de 20 ans ont été placés en garde à vue après s’être présentés lundi au commissariat d’Ajaccio, dans l’enquête sur l’agression du petit Kenzo et de sa famille en marge du match entre l’AC Ajaccio et Marseille, a-t-on appris auprès du parquet. « Deux jeunes hommes âgés de 20 ans, l’un connu de la justice, notamment pour des faits de violences, et l’autre inconnu, ont été placés en garde à vue à 14 h 20 après s’être présentés sans avocat au commissariat d’Ajaccio », a indiqué à l’Agence France-Presse le parquet d’Ajaccio, confirmant une information de Corse-Matin.
Kenzo, jeune supporteur de l’Olympique de Marseille âgé de huit ans et atteint d’un cancer au cerveau, avait été invité le 3 juin en Corse pour réaliser son « rêve » de rencontrer des joueurs du club de Ligue 1 de football.
Alors qu’il se trouvait dans une loge du stade avec son père et son frère, des individus avaient fait irruption et avaient frappé le père de famille avant de repartir avec son maillot de l’OM, selon les premiers éléments de l’enquête.
Des faits « exagérés » ?
Le déroulé précis des faits fait l’objet de versions divergentes, l’ACA ayant tout d’abord dénoncé dès le lendemain des « actes inqualifiables » en assurant que « Kenzo et ses parents » avaient « été honteusement violentés par des individus qui se sont introduits dans leur loge », avant de revenir sur sa version des faits quelques jours plus tard. Dans un nouveau communiqué, le président du club Alain Orsoni avait alors affirmé, après avoir visionné les images de vidéosurveillance, que « la gravité des agissements de certains supporteurs ajacciens, au demeurant répréhensibles, [avait] été très nettement exagérée ».
Amandine, la mère de Kenzo, avait indiqué à l’AFP que les individus avaient pénétré dans la loge, bousculant l’enfant : « Il est tombé, il a tapé le côté de son visage sur la barre du siège et du balcon. Et mon mari était juste derrière […], ils lui ont dit “donne-nous ton maillot”. Il a enlevé son maillot, ils lui ont mis deux coups de poing dans la tête. » Une enquête a été ouverte pour « violences en réunion » afin de faire la lumière sur ces faits.
Cette affaire a suscité une vive émotion et des réactions jusqu’au président de la République, Emmanuel Macron, qui a demandé des sanctions « claires et fortes ». La Ligue de football professionnel (LFP) et l’ACA ont déposé une plainte dans cette affaire. Un journaliste de France 3 Via Stella avait également été agressé en marge du match comptant pour la dernière journée de la saison de Ligue 1.