Chery s’affirme comme l’un des principaux acteurs chinois désireux de s’établir en Europe. Sa présence sur le Vieux Continent est déjà concrète, ayant acquis les anciennes installations de Nissan situées dans la Zona Franca de Barcelone, en Espagne.
Récemment, Chery a choisi la Turquie comme son deuxième site de production en Europe. Ce pays occupe une position stratégique entre l’Europe et l’Asie, ce qui en fait un acteur clé sur le marché mondial. Le gouvernement turc tire parti de cette situation pour se positionner comme une des principales bases dans la transition vers les véhicules électriques.
BYD, le leader mondial dans la fabrication de voitures électriques et hybrides rechargeables, y établit sa deuxième usine européenne, après celle en Hongrie. Le gouvernement de Tayyip Erdogan est également en discussions avec MG (SAIC) et Zeekr (Geely), tout en ayant récemment sécurisé un investissement d’un milliard de dollars (927 millions d’euros) pour une nouvelle usine de Chery Auto.
Les détails de ce projet restent à confirmer, mais il semble que les partenaires du géant asiatique envisagent de construire cette usine avec une capacité de production de 200 000 voitures électriques par an, ainsi qu’un centre de recherche et développement qui pourrait créer plus de 5 000 emplois. Le président turc a d’ailleurs remis un certificat de reconnaissance aux dirigeants de Chery pour leur investissement lors d’une cérémonie tenue dans son palais à Ankara.
La nouvelle usine de Chery sera implantée dans la province de Samsun, au nord de la Turquie, sur un terrain de 1,5 million de mètres carrés déjà attribué. Par ailleurs, l’usine de BYD sera située à Manisa, à l’ouest du pays, et devrait commencer sa production en 2026 avec un objectif de 150 000 véhicules par an.
Il est indéniable que la Turquie est en train de se positionner comme un point de référence majeur pour les marques chinoises désireuses d’accroître leurs exportations vers le marché européen, tout en contournant les droits de douane supplémentaires imposés par la Commission européenne l’année précédente. Ces entreprises tirent parti de l’accord douanier en vigueur entre l’Union européenne et le gouvernement turc.
“Nous mettrons l’accent sur les investissements dans la production de véhicules de nouvelle génération. Nous continuerons à apporter un soutien indéfectible à tous ceux qui choisissent d’investir en Turquie“, a déclaré le ministre de l’Industrie et de la Technologie, Mehmet Fatih Kacir, dans un pays qui, d’ici 2024, vise à atteindre une part de marché de 11 % pour les voitures électriques. Cela représente plus du double de la part qu’elles occupaient en Espagne l’année dernière.
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