Le président américain a déclaré ne pas faire de traitement de faveur pour l’Ukraine, laquelle demande à entrer dans l’organisation militaire.
Aucun traitement de faveur pour l’Ukraine dans son processus d’adhésion à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan), a indiqué le président américain, Joe Biden, et ceci malgré l’invasion russe. Interrogé par des journalistes afin de savoir si les États-Unis allaient rendre « plus facile » l’adhésion de Kiev à l’Alliance atlantique, M. Biden a dit « non », en assurant que l’Ukraine devrait « respecter tous les critères ». « Donc, nous n’allons pas rendre cela facile. »
Joe Biden a par ailleurs qualifié de « totalement irresponsable » le déploiement de premières ogives nucléaires russes en Biélorussie. Ce déploiement est le fruit d’un accord annoncé en mars entre le président russe Vladimir Poutine et le président biélorusse Alexandre Loukachenko, qui a prêté le territoire de son pays à la Russie pour attaquer l’Ukraine.
Pas d’adhésion en juillet
Les remarques de M. Biden interviennent en amont du prochain sommet annuel de l’Otan à Vilnius, en Lituanie, qui se tiendra les 11 et 12 juillet. L’Ukraine ne sera pas invitée à adhérer à l’Alliance lors de ce sommet, a déjà précisé vendredi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, même s’il a souligné que l’Ukraine deviendrait « membre de l’Otan à un moment donné ». L’invitation est la première étape du processus d’adhésion.
L’Alliance souhaite tout de même tenir lors du sommet la première réunion du nouveau conseil Otan-Ukraine avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. L’Alliance Atlantique a récemment accueilli la Finlande, qui est officiellement devenue le 4 avril son 31e membre.
La Suède n’a, elle, pas encore obtenu les feux verts indispensables de deux membres, la Turquie et la Hongrie, et reste dans l’immédiat à la porte de l’Otan. Après des décennies de neutralité, puis de non-alignement militaire depuis la fin de la guerre froide, les deux pays nordiques avaient annoncé leur candidature à l’Otan en mai dernier, en conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de l’exigence de Moscou de geler toute expansion de l’alliance vers l’Est.