Le chef de l’État a évoqué l’avenir de l’industrie et fait des annonces pour relever un secteur en tension, au cœur de son plan de réindustrialisation.
Le plan de réindustrialisation d’Emmanuel Macron est en marche. Le chef de l’État a annoncé jeudi 11 mai mettre sur la table une enveloppe de 700 millions d’euros, destinés à développer des formations aux « métiers d’avenir » ou « en tension » dans l’industrie, au « plus près du terrain ». « On va accélérer massivement la formation aux métiers d’avenir de l’industrie », avec l’ouverture de 15 000 « nouvelles places » dès la rentrée 2023, a-t-il dit en présentant un plan de réindustrialisation de la France.
« Ce sont des formations adaptées aux besoins, au plus près du terrain et qui permettent aussi de conjurer une autre forme d’inégalité, l’éloignement pour beaucoup de familles des lieux d’études qui impliquent des coûts en logement et transport », a-t-il ajouté.
Le programme Territoires d’industrie relancé
Il faut « développer de la formation, parfois plus courte […] au plus près de l’endroit où on habite, parfois dans des sous-préfectures, des petites préfectures », a-t-il insisté. Pour cela, « 700 millions d’euros seront engagés dès les prochains jours et dans l’année à venir pour faire évoluer la carte des formations à tous les niveaux de diplôme », a ajouté le chef de l’État.
Macron a également exprimé son intention de relancer le programme Territoires d’industrie, qui soutient des investissements industriels susceptibles d’avoir un impact sociétal et économique fort dans des villes particulièrement touchées par la désindustrialisation.
Ce programme « va être relancé en faisant évoluer la carte des 149 territoires qui ont marché et nous allons investir 100 millions d’euros dès cette année », a indiqué Emmanuel Macron, qui souhaite ainsi appuyer « des projets de réindustrialisation à fort impact territorial » dans des territoires « encore plus en difficulté, plus loin encore ».
Lancé à l’occasion du Conseil national de l’industrie en novembre 2018, ce programme, à travers lequel élus et industriels ont construit des plans d’action, a permis de bâtir 2 000 actions, avec « environ 50 000 emplois qui sont en cours de création », selon l’État.
Automobile : le bonus écologique évolue
Dans le cadre de son plan de réindustrialisation, Emmanuel Macron a également annoncé la mise en place d’un « crédit d’impôt industrie verte » et une refonte du bonus automobile pour favoriser indirectement les véhicules et batteries produits en Europe.
Le bonus écologique à l’achat d’une voiture électrique sera réformé pour « prendre en compte l’empreinte carbone » de leur production et ainsi favoriser les véhicules fabriqués en Europe. Il a également affirmé que les commandes publiques allaient prendre en compte les critères environnementaux « pour les produits clés de la décarbonation » comme les éoliennes et les pompes à chaleur dès juillet 2024 au lieu de 2026.