La petite fille de 10 ans, enlevée par son père à Fontaine, en Isère, n’a pas encore été retrouvée, mais le parquet a décidé de lever l’alerte enlèvement.
L’alerte enlèvement concernant la petite Eya, enlevée par son père jeudi, a été levée par le parquet de Grenoble. Toutefois, la fillette de 10 ans n’a « pas été retrouvée ». Le parquet a malgré tout décidé de lever l’alerte enlèvement déclenchée jeudi soir, aux motifs que « les éléments recueillis grâce à cette alerte sont en cours d’exploitation » et que « l’enquête se poursuit ». Selon le procureur de Grenoble, qui s’est exprimé sur BFMTV, les éléments en possession des enquêteurs « laissent penser que le père, son complice et l’enfant sont maintenant à l’étranger ». Probablement en Tunisie ou en Suède.
« Les services de police européens et les magistrats de liaison français en poste dans les pays dans lesquels le père est susceptible de se rendre sont en alerte », a précisé le parquet.
La fillette avait été enlevée vers 8 h 15 jeudi à Fontaine, en Isère, pendant qu’elle marchait avec sa mère dans la rue, devant un établissement scolaire. Le père, âgé de 53 ans, « et un complice encagoulé » ont « gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille », avait détaillé jeudi le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant.
Les photos de la fillette et du père ainsi que son identité avaient été diffusées dans l’alerte enlèvement. L’immatriculation de la Peugeot 306 au volant de laquelle il est susceptible de circuler également.
La mère et sa fille en France depuis 2017
Dans un témoignage au Dauphiné libéré, la mère a expliqué qu’elle se rendait à pied avec sa fille à l’école après avoir trouvé un pneu de sa voiture à plat pour la deuxième fois en deux jours.
Selon son récit, elles ont soudain été bloquées par un véhicule, à l’intérieur duquel elle dit avoir reconnu le père de l’enfant.
Pendant que le conducteur l’aspergeait de gaz lacrymogène, son « ex-mari a attrapé (l’enfant) par les cheveux et l’a fait monter de force sur la banquette arrière avec lui », a-t-elle encore affirmé, disant craindre qu’il ne l’emmène à l’étranger.
L’enfant, née en Tunisie où la mère était partie faire ses études et s’est mariée en 2012, a la double nationalité franco-tunisienne. La mère est rentrée en France avec sa fille en 2017, selon le Dauphiné libéré.