La gauche Syriza, menée par Alexis Tsipras, a connu la déroute lors du premier tour, en ne récoltant que 20 % des suffrages, moitié moins que son rival.
Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis, chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire en s’adjugeant 40,8 % des suffrages. Le double de Syriza.
L’ancien Premier ministre de droite Kyriakos Mitsotakis part largement favori des élections législatives de dimanche en Grèce qu’il espère remporter en décrochant une majorité absolue pour former « un gouvernement stable ». Face à lui, le dirigeant de la gauche Syriza, Alexis Tsipras, a promis de lutter « jusqu’à la dernière seconde » malgré la déroute amère de son camp lors du précédent scrutin le 21 mai.
Les bureaux de vote ont ouvert à 07 heures locales (04 heures GMT). Des sondages effectués à la sortie des urnes seront publiés au moment de la fermeture des bureaux de vote à 19 heures locales (16 heures GMT).
Grand favori des sondages, Kyriakos Mitsotakis, chef du gouvernement de 2019 à la fin mai, avait remporté il y a cinq semaines une large victoire en s’adjugeant 40,8 % des suffrages. Le double de Syriza. Mais cette avance, dont l’ampleur avait surpris les analystes, ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d’alliance.
Issu d’une grande famille de responsables politiques, le dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) avait exclu de bâtir une coalition et réclamé de nouvelles élections. Les tout derniers sondages accordent cette fois-ci à la droite entre 37,8 % et 45 % des intentions de vote.
La chute pour Syriza
Pour Syriza, qui n’a enregistré que 20,07 % des suffrages le 21 mai, soit une chute de 11,5 points par rapport à 2019, le recul pourrait encore s’accentuer. Les pronostics le situent entre 16,8 % et 20 %.
L’ancien étudiant de Harvard et leader de la droite, qui a d’abord fait carrière dans la finance à Londres, compte sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un « bonus » pouvant aller jusqu’à 50 sièges.
Le leader de 55 ans fait face à deux écueils potentiels. D’une part, l’éventuelle lassitude des électeurs, appelés deux fois aux urnes en cinq semaines et qui pourraient privilégier les plages en ce dimanche estival, d’autre part, l’émiettement des voix, notamment à droite des conservateurs où trois petites formations se disputent les suffrages des sympathisants d’extrême-droite.
Elles doivent enregistrer au moins 3 % des voix pour envoyer des députés siéger au parlement. Or le nombre de partis représentés à la Vouli aura arithmétiquement des conséquences sur le nombre de sièges attribués à Nouvelle-Démocratie. « Personne ne sait combien de partis entreront au parlement (…). Entre 5 et 8 partis, personne ne sait », a affirmé Kyriakos Mitsotakis samedi, selon des sources proches citées par l’agence grecque ANA.
Vendredi, il a brandi le spectre… d’un troisième scrutin au cœur de l’été quand la plupart des Grecs prennent leurs vacances. « J’espère que nous n’aurons pas à nous revoir début août », a-t-il ainsi lâché sur la chaîne de télévision Skaï, ajoutant : « ce n’est pas une blague ! »