Après sa sortie de prison, en 1995, il avait exercé des activités de comptable mais s’était plaint de garder l’étiquette de «Tylenol Man».
Le principal suspect dans l’affaire de l’empoisonnement au cyanure de comprimés de Tylenol, une histoire non élucidée qui fascine les États-Unis depuis quatre décennies, est mort cette semaine à l’âge 76 ans, a annoncé la police locale.
James Lewis était le principal suspect dans l’affaire Tylenol qui avait provoqué une vague de panique aux États-Unis, et conduit les entreprises pharmaceutiques à modifier le conditionnement de leurs médicaments.
«Tylenol Man»
À l’automne 1982, sept personnes vivant dans la banlieue de Chicago, dont trois membres de la même famille et un enfant de 12 ans, étaient mortes après avoir ingurgité un comprimé de Tylenol. L’enquête avait établi que les victimes avaient absorbé du cyanure, un puissant poison mortel, placé dans des comprimés de Tylenol, qui avaient été disposés sur les rayons de pharmacies de Chicago.
James Lewis, qui a toujours nié être l’auteur des meurtres, a été la seule personne interpellée et condamnée, mais pour «extorsion» dans cette affaire qui reste, plus de 40 ans après, non élucidée. Après sa sortie de prison, en 1995, il avait exercé des activités de comptable mais s’était plaint de garder l’étiquette de «Tylenol Man» selon le Chicago Tribune.
Dimanche, il a été retrouvé inconscient à son domicile et déclaré mort peu après l’arrivée des secours, a indiqué la police de Cambridge, ville du Massachusetts (nord-est) où il avait déménagé après sa sortie de prison. Cette affaire avait conduit à un changement des procédures de conditionnement des médicaments aux États-Unis, afin que chaque boîte soit hermétiquement scellée. Un avertissement a été ajouté sur les emballages, demandant au consommateur de ne pas ingérer un comprimé venu d’une boîte non scellée. En 2009, la police fédérale américaine avait rouvert une enquête sur ce «cold case» non élucidé.