Poursuivie pour un refus d’obtempérer commis le 19 juin dernier en Suède, la militante écologiste encourt jusqu’à six mois de prison ferme.
L’activiste suédoise pour le climat Greta Thunberg est poursuivie par la justice de son pays. La militante est accusée d’un « refus d’obtempérer », qu’elle aurait commis lors d’une action menée mi-juin dans le port de Malmö, dans le sud de la Suède, a annoncé mercredi le parquet suédois.
« Le procureur a engagé des poursuites contre une jeune femme qui, le 19 juin dernier, a participé à une manifestation pour le climat (perturbant) la circulation à Malmö. La jeune femme a refusé d’obéir aux ordres de la police (lui demandant) de quitter le site », peut-on lire dans le communiqué. Contacté par l’AFP, le parquet a confirmé qu’il s’agissait de Greta Thunberg.
Mi-juin, la militante, désormais âgée de 20 ans, avait participé à une action aux côtés de l’organisation Ta tillbaka framtiden (« Réclame l’avenir ») sur le port de Malmö, dont les militants ont bloqué l’entrée et la sortie pour protester contre l’usage de combustibles fossiles en immobilisant des pétroliers.
Jusqu’à six mois de prison ferme
« Nous choisissons de ne pas être des spectateurs, et […] arrêtons [de ce fait] physiquement l’infrastructure des combustibles fossiles. Nous nous réapproprions l’avenir », avait alors déclaré Greta Thunberg dans un post Instagram.
L’activiste encourt jusqu’à six mois de prison, mais la procureure Charlotte Ottosen a affirmé au quotidien suédois Sydsvenskan que ce chef d’accusation aboutit généralement à une peine d’amende. Une audience est prévue au tribunal de Malmö fin juillet, selon le média.
Mobilisée depuis ses 15 ans
À l’époque inconnue, Greta Thunberg a seulement 15 ans lorsqu’elle s’assied pour la première fois devant le Parlement suédois un vendredi d’août 2018, avec sa pancarte « Grève de l’école pour le climat ». En quelques mois, de Berlin à Sydney, de San Francisco à Johannesburg, la jeunesse lui emboîte le pas et le mouvement Fridays for Future naît.
Au-delà de ses grèves pour le climat, la jeune militante attaque régulièrement les responsables politiques et les gouvernements pour leur inaction en matière climatique. Fin mars, elle a fustigé la « trahison sans précédent » des dirigeants après la publication de la dernière synthèse du Giec, le groupe d’experts de l’ONU sur le climat.