Après avoir été interdit de représentation à Grenoble début mars, le rappeur controversé d’extrême droite voit son concert à Lille compromis.
À Lille, Millésime K. n’est pas le bienvenu. Mardi 21 mars, Martine Aubry, la maire socialiste de la ville, a interpellé la préfecture, demandant l’interdiction d’un concert du rappeur controversé prévu dans la ville samedi soir, a appris l’AFP auprès de la mairie. Le rappeur, fort de plus de 700.000 abonnés sur TikTok, est connu pour ses chansons proches des positions d’extrême droite.
Ce n’est pas la première fois que l’un de ses concerts est menacé. Le 10 mars déjà, alors qu’il devait entamer, près de Grenoble, une tournée intitulée Patriote, avec une vingtaine de dates dans toute la France, son concert a été annulé. La raison ? Plusieurs syndicats et organisations antifascistes s’étaient mobilisés, dénonçant les propos du rappeur.
«Les agressions et le terrorisme d’extrême droite sont en hausse de partout et les paroles de Millésime K. y incitent clairement, il est temps de les stopper», affirmaient-elles.
L’une des responsables du centre isérois, où devait se tenir le concert, avait expliqué à l’AFP avoir été trompée par la démarche «malhonnête» du rappeur, qui se serait présenté comme étant une société d’«événementiel d’entreprise», et avait donc rompu le contrat.
Quelques jours plus tard, près de Lyon, un autre de ses concerts manquait de subir le même sort. Plusieurs organisations, dont le parti NPA 69 et des élus écologistes, réclamaient à la préfecture du Rhône l’annulation de l’évènement. Finalement, le concert s’est bien tenu à Chasselay le samedi 11 mars, mais «sous surveillance», a rapporté Le Progrès .
Après avoir été interdit de représentation dans plusieurs villes, le rappeur d’extrême droite devra encore se produire à Marseille, Montpellier, Strasbourg ou encore Paris.