Pour de nombreux consommateurs, le coût d’acquisition d’une voiture électrique constitue le principal frein à son adoption. En effet, la différence de prix avec un modèle à moteur à combustion aux caractéristiques comparables est souvent significative. Cependant, cette situation évolue lentement, avec une diminution des prix des véhicules électriques et une augmentation des tarifs des voitures diesel ou à essence.
D’après les informations fournies par la société française d’analyse de données AAA-Data, le prix moyen des voitures électriques en France en 2024, avant l’application des subventions publiques, s’élevait à 42 930 euros. Les véhicules hybrides ont été commercialisés à un prix moyen de 41 043 euros, tandis que les modèles à combustion demeurent moins onéreux, avec des voitures diesel à 39 761 euros et des voitures à essence à 26 774 euros.
Néanmoins, l’évolution des prix varie selon les technologies. Le prix moyen des voitures électriques a connu une hausse de 3,6 %, alors que celui des hybrides a enregistré une baisse de 1,6 %. Cette tendance semble contredire les promesses répétées de rendre les voitures électriques plus accessibles au fil des années et avec l’expansion du marché.
Un aspect crucial mérite d’être souligné. En 2024, plusieurs nouveaux SUV ont fait leur apparition sur le marché, tels que la Peugeot e-3008, dont le prix de départ est de 44 900 euros, ou la Porsche Macan, à partir de 82 959 euros, et d’autres modèles similaires. Par ailleurs, l’offre dans les segments d’entrée de gamme se renforce progressivement. Dès 2023, MG a bouleversé le marché des voitures compactes avec la MG 4, proposée à partir de 29 990 euros.
Cependant, ce sont les derniers mois de 2024 et le début de 2025 qui devraient redéfinir le paysage, grâce à l’introduction de nouvelles options dans les segments d’entrée de gamme, avec des prix nettement plus compétitifs.
Citroën place de grands espoirs en 2024 avec l’introduction commerciale de la ë-C3, proposée à partir de 22 590 euros et offrant une autonomie de 320 km. De son côté, Fiat s’apprête à lancer sa Grande Panda dans quelques semaines, affichée à 24 900 euros, tandis que Renault s’apprête à ouvrir les commandes de la R5 à un tarif inférieur à 25 000 euros. Hyundai a récemment mis sur le marché l’Inster, au prix de 25 000 euros. À cela s’ajoute la Dacia Spring, dont le prix de départ est fixé à 17 890 euros, sans oublier bien-sûr la Tesla Model Q qui promet d’être fortement accessible.
Une diminution des prix des voitures électriques
Une analyse réalisée par Jato Dynamics révèle une tendance à la baisse des prix des voitures électriques. En tenant compte de l’inflation, entre 2018 et 2024, le prix moyen de vente des véhicules électriques a chuté de 15 %. En parallèle, les prix des modèles à moteur thermique ont connu une hausse de 7 %.
Actuellement, une Renault 5 est proposée à un prix de départ de 27 900 euros, tandis que la Clio essence 65 ch débute à 19 929 euros. Bien que la R5 offre une autonomie de 315 km, elle se distingue par sa puissance supérieure (120 ch), son équipement amélioré et sa classification en tant que véhicule équivalent à une boîte automatique, ce qui permet de la comparer à la Clio hybride, dont le prix de départ est de 23 580 euros.
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La récente accélération de la baisse des prix des voitures électriques s’explique par des avancées technologiques et, surtout, par une augmentation des volumes de production. En 2018, les véhicules électriques représentaient 1,1 % des immatriculations en Europe, tandis qu’ils devraient atteindre 15 % en 2024. Cette augmentation des volumes contribue à réduire les coûts de production, entraînant ainsi une diminution des prix de vente.
La Renault R5, par exemple, propose une version avec une autonomie de 400 km à partir de 33 490 euros. En comparaison, la Renault ZOE, offrant une autonomie similaire, est disponible à partir de 35 100 euros. Toutefois, son équipement est moins complet, notamment avec un chargeur DC proposé en option, alors qu’il est inclus de série sur la R5, qui bénéficie également d’un chargeur bidirectionnel de 11 kW. À équipement équivalent, la R5 se révèle environ 5 000 euros moins onéreuse que la ZOE.
Pour de nombreux consommateurs, ces tarifs peuvent encore paraître élevés. Il est vrai que les véhicules électriques demeurent plus coûteux que leurs homologues à moteur thermique. D’après une étude de Jato, la différence de prix moyenne en Europe entre les véhicules électriques et thermiques était de 22 % en 2024, alors qu’elle atteignait 29 % en 2023.
Cela illustre que, sur le plan technologique, de l’équipement et des prix, les voitures électriques avancent de manière significative dans leur quête de transformation du paysage des transports en Europe, où la résistance au changement est forte, ce qui favorise les entreprises capables d’absorber les coûts élevés, telles que les fabricants chinois et Tesla.
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