Un immeuble s’est effondré rue de Tivoli à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche, entraînant avec lui une partie d’un bâtiment voisin.
Le bilan continue de s’alourdir. Lundi, en début de soirée, les pompiers ont annoncé avoir découvert le corps d’une sixième victime, près de 48 heures après l’effondrement d’un immeuble, à Marseille. Dans l’amas des gravats du 17 rue de Tivoli, les secouristes ont d’abord retrouvé deux corps dans la nuit de dimanche à lundi. Puis deux autres, dans la matinée. Et enfin un cinquième, dans l’après-midi. Aucune indication n’a été donnée sur l’identité de ces personnes, qui devront être identifiées dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour homicide involontaire.
Dimanche, dans l’après-midi, Dominique Laurens, procureure de la République de Marseille, avait annoncé que huit personnes ne répondaient pas aux appels, dont « un couple d’une trentaine d’années » et des personnes âgées d’un « certain âge », mais aucun enfant, ni mineur. Il resterait donc « de l’espoir » de retrouver « d’autres survivants », avait déclaré Benoît Payan, le maire de Marseille. « S’il reste des vivants sous ces décombres, il faut les préserver à tout prix », d’où « le travail chirurgical » des marins-pompiers de la ville, a-t-il insisté : « Il reste de l’espoir, et tant qu’il reste de l’espoir, nous ne nous arrêterons pas. »
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L’incendie contenu
Du côté des marins-pompiers, l’espoir subsistait encore de retrouver des personnes vivantes sous les décombres : « Nous avons bien sûr espoir de trouver des poches de survie, c’est ça qui nous anime », expliquait ainsi à l’AFP le lieutenant de vaisseau Adrien Schaller. Il reste deux personnes à retrouver.
En même temps que les recherches d’éventuels survivants à cette catastrophe, les marins-pompiers doivent faire face au risque d’effondrement d’immeubles voisins, après déjà l’écroulement quasi total du 19 dans la journée de dimanche, après que ses habitants ont été évacués.
Il faut « identifier rapidement si un immeuble adjacent à un risque de s’écrouler », a insisté le commandant du BMPM, précisant que l’incendie qui couve sous les gravats du 17 était désormais « contenu », même s’il n’est pas encore éteint. « Les bâtiments autour du 15 et du 19 se fragilisent de plus en plus », a expliqué de son côté le maire de Marseille.
Sur l’origine de l’explosion entendue par de nombreux voisins de l’immeuble écroulé, ni le maire de Marseille ni le commandant du BMPM n’ont pu apporter de précision lundi matin : « La police scientifique et la police judiciaire travaillent toujours autour des causes de cette explosion extrêmement virulente », a précisé Benoît Payan.
200 personnes évacuées
Environ 200 personnes, dont des familles, ont dû être évacuées des immeubles environnants par précaution et la solidarité s’est organisée. Des associations de parents d’élèves du quartier et des habitants se sont mobilisés pour proposer hébergement, vêtements et aide psychologique à ces personnes évacuées. La mairie a organisé des hébergements et un centre d’accueil des familles, avec aide psychologique, pour les proches de personnes portées disparues, a été ouvert.
L’enquête, elle, se poursuit pour déterminer les causes de l’explosion. Le gaz fait partie bien évidemment des pistes, selon les autorités. Même si le drame de dimanche a réveillé les images d’un précédent effondrement meurtrier (huit morts) de deux immeubles, insalubres ceux-là, en novembre 2018, rue d’Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille, la situation est bien différente. Rue de Tivoli, « ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres », ont souligné maire, procureure et préfet.