Dans la nuit, de nouvelles tensions ont éclaté en région parisienne et dans d’autres villes. Dans la matinée, Emmanuel Macron a organisé une réunion de crise.
Emmanuel Macron préside, jeudi 29 juin, une cellule interministérielle de crise (CIC) qui se tient depuis 8 h 25 au ministère de l’Intérieur, en réaction aux violences qui se sont déroulées après la mort du jeune Nahel, tué par un policier, a annoncé la présidence. En ouverture de cette réunion, le président de la République a dénoncé « des scènes de violences injustifiables ». Par ailleurs, Matignon a annoncé en fin de matinée le report de l’ensemble des déplacements ministériels « non prioritaires ».
En ouverture de la cellule interministérielle de crise qu’il a convoquée au ministère de l’Intérieur, le chef de l’État a souhaité que « les prochaines heures » soient celles du « recueillement » et du « respect » alors qu’une marche blanche est organisée jeudi.
Évoquant « vraisemblablement une tentative de récupération », le président a rappelé en présence de la Première ministre Élisabeth Borne et des ministres notamment de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Éric Dupond-Moretti, que « les dernières heures ont été marquées par des scènes de violences contre un commissariat, mais aussi des écoles, des mairies et donc au fond contre les institutions et la République ». « Celles-ci sont injustifiables », a-t-il insisté. Il a souhaité « remercier l’ensemble de ceux qui, durant la nuit […], ont œuvré pour protéger ses institutions et ramener le calme ».
Enfin, il a voulu que la cellule interministérielle de crise aborde « la préparation de ces prochains jours pour que le calme complet puisse revenir ».
Par ailleurs, Élisabeth Borne annule son déplacement en Vendée prévu ce jeudi.À la place, la cheffe du gouvernement se rend à Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d’Oise, où la mairie a été incendiée durant la nuit. Ce jeudi matin, une source proche de la Première ministre évoquait le maintien d’une réunion avec neuf associations d’élus. Toujours dans la matinée, son entourage ne savait pas encore si le comité interministériel des villes avec Élisabeth Borne et une dizaine de ministres prévu vendredi à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) serait maintenu.
De son côté, le porte-parole du gouvernement a déclaré que « des symboles de la République ont été attaqués, parfois de manière organisée presque coordonnée », sur BFMTV-RMC. « Ce qui a été attaqué, ce sont des lieux publics. Plusieurs commissariats ont été pris pour cible. Les premiers pénalisés de cela, ce sont les Français, puisque ce sont des services publics », a-t-il ajouté. « Les gamins de 17 ans ne doivent pas mourir », a déclaré de son côté le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, avant de condamner les violences qui ont émaillé la nuit. « La justice ne se rend pas en allumant des incendies dans la rue », a-t-il ajouté.