Le chef de l’État a présidé ce jeudi une cérémonie d’hommage à l’école nationale de police de Roubaix, dont sortaient les trois agents tués dimanche.
Emmanuel Macron s’est rendu dans le Nord ce jeudi 25 mai pour décerner les insignes de la Légion d’honneur aux trois policiers tués dimanche.
Paul, Steven et Manon ont reçu les insignes de la Légion d’honneur à titre posthume. Ces trois jeunes policiers, qui travaillaient au commissariat de Roubaix, ont été tués dimanche dans un accident de la route, alors qu’ils accompagnaient une femme victime de violences se faire examiner à l’hôpital. Emmanuel Macron s’est rendu dans le Nord ce jeudi 25 mai pour leur décerner cette médaille et présider une cérémonie d’hommage à l’école nationale de police de Roubaix. Il était accompagné de son épouse Brigitte Macron et du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Emmanuel Macron a dénoncé les « comportements qui tuent », rappelant que la mort de ces trois policiers avait été causée par « un chauffard alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants », et affirmant son « respect » et son « affection » à « ceux qui servent et protègent ».
Le président de la République a ainsi tenu à rendre hommage « à tous ceux qui risquent leur vie et parfois la perdent pour en sauver tant d’autres », lors de cette cérémonie. « Les policiers nationaux, les gendarmes, les policiers municipaux, les pompiers, les secouristes, les infirmiers, les médecins, les enseignants et tant d’autres, tous ceux qui, dans l’humilité du service, s’occupent de nos compatriotes et protègent méritent respect et considération », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a déploré que « trop de nos agents publics » aient été « emportés ainsi dans l’exercice de leur mission ces dernières années », et a élargi son hommage à « tous ceux qui, à leur tâche chaque jour, servent ostensiblement les Français ».
« Cet accident s’est déroulé au cours d’une intervention de secours à des victimes, ce qui illustre le cœur de la mission qui leur incombe. Une mission de tous les jours où les policiers interviennent pour protéger les Français », a indiqué la présidence mercredi.
Lors des questions au gouvernement mercredi au Sénat, Gérald Darmanin a qualifié d’« assassin » le conducteur de la voiture qui a percuté le véhicule de police, lui-même décédé dans l’accident.
« Trop de chauffards, trop d’assassins »
« Cet assassin […] – parce qu’il faut utiliser les mots qui comptent – a tué non seulement trois destins, mais a blessé l’intégralité de la police nationale », a lancé le ministre. « Trop de chauffards, trop d’assassins tuent sur les routes sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool », a-t-il pointé.
Les faits remontent à dimanche matin, quand une Alfa Romeo circulant à contresens a percuté la voiture de police qui transportait, outre les trois jeunes policiers, une adolescente de 16 ans qu’ils emmenaient voir un médecin après des violences qu’elle avait dénoncées dans la nuit. La jeune fille a été gravement blessée dans l’accident. Le conducteur de l’Alfa Romeo, âgé de 24 ans, est décédé. Son passager de 23 ans a été grièvement blessé.
Douze membres des forces de l’ordre ont trouvé la mort ces 15 dernières années dans des accidents multi-meurtriers pour les forces de l’ordre, dont le dernier, survenu le 11 avril dans les Landes, avait coûté la vie à deux gendarmes qui tentaient de contrôler un véhicule roulant dangereusement à vive allure.