Le « courage », est une vertu qui permet d’entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur. Il est aussi considéré comme l’une des principales vertus. Dans des études antérieures, il a été établi que posséder du courage et de la maîtrise de soi entraîne généralement de meilleurs résultats en matière de gestion du poids.
Cependant, la dynamique de ces caractéristiques au sein des couples en perte de poids n’avait pas encore été explorée.
But de l’étude
Le professeur Tricia Leahey, directrice d’InCHIP, a commenté les objectifs de l’étude. « Nous voulions voir s’il y avait une sorte d’effet de couple. Autrement dit, les partenaires ont-ils des niveaux similaires de maîtrise de soi ? Et la maîtrise de soi change-t-elle de la même manière dans les couples au fil du temps lorsqu’ils suivent un programme de perte de poids ? » La recherche s’est concentrée sur une intervention de gestion du poids en couple qui a impliqué 64 couples au cours d’une intervention de six mois suivie d’un autre suivi de six mois.
Les stratégies de la recherche
Pour évaluer le niveau de maîtrise de soi et de courage des participants, ils ont rempli des questionnaires au début et à la fin de la recherche. Ces questionnaires comprenaient des déclarations telles que « Je suis doué pour résister à la tentation » et « Les revers ne me découragent pas ».
Le programme comportemental de perte de poids a encouragé les participants à réduire leur consommation de calories et à augmenter leur activité physique. Ce programme offrait également une formation aux techniques de modification du comportement telles que l’établissement d’objectifs et le contrôle des stimuli.
Ce que les chercheurs ont appris
Étonnamment, les résultats de l’étude n’ont révélé aucun « effet de couple » perceptible. Au départ, les couples ne faisaient pas preuve de courage ou de niveaux de maîtrise de soi similaires. De plus, si l’un des partenaires a amélioré son courage ou sa maîtrise de soi tout au long de l’étude, il n’était pas acquis que son partenaire connaîtrait une évolution similaire.
«Bien que les couples aient tendance à partager des comportements de gestion du poids, cette étude a révélé qu’il n’y avait aucune influence sociale entre les couples en matière de maîtrise de soi ou de courage», avoue Leahey. «Il s’agit plutôt de caractéristiques plus individuelles.»
Améliorer la maîtrise de soi
Néanmoins, même s’ils ne ciblaient pas directement l’amélioration de la maîtrise de soi et du courage, les participants ont généralement affiché des progrès dans ces domaines au cours du traitement initial. Leahey nous laisse croire : «cela suggère que les deux constructions sont malléables».
Il ajoute : « Parfois, les gens considèrent la maîtrise de soi comme quelque chose qui ne change pas. Mais cette étude montre qu’avec un programme comportemental de perte de poids qui enseigne des stratégies de changement de comportement, nous pouvons améliorer la maîtrise de soi ou la poursuite d’objectifs.»
Comme prévu, les chercheurs ont constaté que les participants ayant une plus grande maîtrise de soi et un plus grand courage démontraient de meilleurs résultats en matière de gestion du poids.
Maintien de la perte de poids
Ces caractéristiques étaient corrélées à des pratiques essentielles telles que l’exercice régulier et l’auto-pesage. Le courage a notamment été identifié comme un facteur important pour maintenir la perte de poids.
Implications de l’étude
Des recherches futures pourraient chercher à renforcer le courage ou la persévérance des individus dans la réalisation d’objectifs visant à améliorer leurs habitudes de gestion du poids. Leahey a également suggéré que le potentieldes études pourraient réduire la dépendance à la maîtrise de soi et au courage en modifiant l’environnement.
«Nos environnements ont tendance à être obésogènes dans la mesure où ils contiennent de nombreux aliments riches en calories et pauvres en nutriments, ainsi que des opportunités importantes de comportement sédentaire», a déclaré Leahey.