La présidente de l’Assemblée va empêcher l’examen d’une proposition de loi pour abroger la retraite à 64 ans. Les Insoumis annoncent le dépôt d’une motion de censure.
La presidente de l’Assemblee a annonce qu’elle ferait barrage a l’examen jeudi d’une proposition d’abroger la retraite a 64 ans.
La présidente de l’Assemblée a annoncé qu’elle ferait barrage à l’examen jeudi d’une proposition d’abroger la retraite à 64 ans.
La cheffe de file des députés Insoumis Mathilde Panot a annoncé mercredi l’intention de son groupe de déposer une motion de censure contre le gouvernement, après que la présidente de l’Assemblée a annoncé qu’elle ferait barrage à l’examen jeudi d’une proposition d’abroger la retraite à 64 ans. « Évidemment nous déposerons une motion de censure parce qu’il est inacceptable que l’on puisse faire un tel coup de force sans qu’il y ait une réaction derrière », a déclaré Mathilde Panot devant des journalistes, sans préciser quand elle serait déposée, ni avec quel autre groupe elle pourrait l’être. « On va en discuter avec eux », a-t-elle ajouté.
Au lendemain d’une mobilisation en nette baisse dans la rue, la contestation contre la réforme des retraites se dirige vers son épilogue au Parlement. Mais la présidente de l’Assemblée nationale a annoncé qu’elle allait faire barrage à l’examen de la mesure d’abrogation des 64 ans, programmé jeudi dans l’hémicycle. « Sur ces amendements de rétablissement de l’article 1, je suis très claire : ils seront déclarés irrecevables par moi-même dans la journée », a assuré Yaël Braun-Pivet sur BFMTV.
Réactions indignées
À gauche, La France insoumise a crié au scandale. Pour Manuel Bompard, « ils ont peur de perdre, donc ils veulent empêcher les députés de voter ». « Contre les Français, ils sont prêts à tout », a abondé François Ruffin.
« Il y a une chose qu’il ne faut pas faire dans la vie, c’est changer les règles du jeu au moment où vous êtes en train de perdre la partie », a ironisé la patronne des écologistes Marine Tondelier, tandis que le responsable socialiste Olivier Faure annonçait quitter les discussions sur la réforme des institutions. « Je ne vais pas continuer à faire le guignol avec des gens qui me prennent pour un con ».
À l’extrême droite également, les réactions sont indignées. « Il n’y a jamais eu de vote, le pouvoir l’a toujours empêché, c’est scandaleux », a déclaré le député Sébastien Chenu. Le Rassemblement national pourrait d’ailleurs voter cette motion. Les partenaires de la LFI au sein de la Nupes ne se sont pas encore prononcés.