Les « junior doctors » ont appelé à une nouvelle grève de cinq jours ce jeudi. Ils demandent une hausse de leurs salaires au gouvernement.
Des milliers de médecins entament jeudi une grève de cinq jours, une mobilisation d’une durée inédite, pour réclamer une augmentation des salaires en pleine crise du coût de la vie. Les « junior doctors », statut proche de celui des internes en France, entament une nouvelle grève à partir de 7 heures jeudi, jusqu’à mardi à la même heure. Il s’agit de leur plus longue mobilisation en continu de l’histoire du NHS, le service public de santé britannique, qui a fêté récemment ses 75 ans, selon le syndicat BMA (British Medical Association).
Au Royaume-Uni, les « junior doctors » représentent environ la moitié des médecins hospitaliers, allant de jeunes médecins sortant juste de l’université à des praticiens ayant plus de huit ans d’expérience. Ils ont multiplié les grèves ces derniers mois, ce qui a entraîné le report de nombre de rendez-vous non urgents.
Ce jeudi « marque le début de la plus longue grève de médecins dans l’histoire du NHS », ont déclaré les responsables du BMA, Robert Laurenson et Vivek Trivedi. « Nous pouvons annuler cette grève si le gouvernement britannique suit l’exemple » du gouvernement écossais qui a fait une nouvelle offre qui a entraîné une suspension du mouvement. « L’inflexibilité totale » du gouvernement est « déroutante » et « en fin de compte destructrice pour tous ceux qui veulent que les listes d’attente diminuent et que le personnel du NHS augmente », ont-ils ajouté.
« Des perturbations majeures » prévues
Lors de son annonce, fin juin, un porte-parole du ministère de la Santé avait jugé « extrêmement décevante » cette nouvelle grève, faisant valoir que « ces cinq jours de grève entraîneraient des perturbations majeures pour les patients et mettrait sous pression les autres catégories du personnel du NHS ». Le gouvernement estime que les grèves doivent être suspendues pendant les négociations et s’est dit « prêt à continuer les discussions si la grève est annulée » et si les grévistes s’éloignent de leurs « exigences salariales déraisonnables ».
Le syndicat BMA affirme que les « junior doctors » ont perdu 26 % de rémunération, en termes réels, depuis 2008, quand une cure d’austérité a été imposée aux services de santé. Le syndicat demande une augmentation de 35 % des salaires, ce à quoi s’oppose le gouvernement.