Au terme de nouvelles négociations, les pays du G7 se sont engagés à « accélérer » leur « sortie » des énergies fossiles dans tous les secteurs.
Les ministres de l’Energie, du Climat et de l’Environnement des pays industrialises du G7 se sont engages dimanche a << accelerer >> leur << sortie >> des energies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer une nouvelle echeance.
Les ministres de l’Énergie, du Climat et de l’Environnement des pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à « accélérer » leur « sortie » des énergies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer une nouvelle échéance.
Àl’issue d’une réunion ministérielle du G7 sur le climat, qui se tient depuis le samedi 15 avril à Sapporo, au Japon, les ministres de l’Énergie, du Climat et de l’Environnement des pays industrialisés du G7 se sont engagés dimanche à « accélérer » leur « sortie » des énergies fossiles dans tous les secteurs, mais sans se fixer une nouvelle échéance.
En revanche, ce nouvel objectif ne concerne pas les énergies fossiles assorties de dispositifs de capture et de stockage du CO2. Les pays du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada) se bornent à souligner que cet objectif s’inscrit dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone énergétique d’ici à 2050, « au plus tard ». L’an dernier, le G7 s’était déjà engagé à décarboner majoritairement son secteur de l’électricité d’ici à 2035, un objectif reconfirmé dimanche.
Mais les négociations ont été difficiles. Le Royaume-Uni, soutenu par la France, avait proposé l’échéance de 2030, mais le G7 n’est pas parvenu à s’engager spécifiquement sur une date de sortie du charbon pour leur génération d’électricité.
100 milliards de dollars par an pour les pays émergents
Mais malgré cela, Agnès Pannier-Runnacher a souligné que cette décision est une « avancée forte ». Et, surtout, « un point d’appui important pour pouvoir élargir cette approche » au G20, dont le sommet se tiendra en septembre en Inde, ainsi qu’à la conférence de l’ONU sur le climat (COP29) de Dubai, en fin d’année. Mais elle s’est dite consciente que ces futures négociations « ne vont pas être évidentes ».
Pour ce faire, le G7 a réaffirmé son engagement d’œuvrer avec les autres pays développés à rassembler 100 milliards de dollars par an pour les pays émergents contre le réchauffement climatique, une promesse datant de 2009 et qui devait initialement être tenue dès 2020. Un sommet pour améliorer l’accès aux financements des pays en développement en matière climatique, un point sensible et crucial pour une réussite de la COP28, est notamment prévu fin juin à Paris.
Après le dernier rapport alarmant du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), en mars, le G7 ne pouvait faire autrement que faire preuve d’unité et de volontarisme. Le rapport faisait état d’un réchauffement de la planète, causé par l’activité humaine, de 1,5 °C par rapport à l’ère industrielle dès les années 2030-2035. Ce qui met encore plus en péril l’objectif de l’accord de Paris de 2015 de limiter la hausse des températures à ce niveau, ou du moins bien dessous de 2 °C.
Zéro pollution plastique d’ici à 2040
Du fait du contexte géopolitique mondial très tendu avec la guerre en Ukraine, et des propositions conservatrices du Japon, qui souhaitait, notamment, que le G7 cautionne des investissements en amont dans le gaz, les ONG environnementales, elles, redoutaient que cette réunion n’aboutisse à une régression des engagements sur le climat.
Dans un ton similaire à celui de l’an dernier, le G7 a reconnu que des investissements dans le gaz naturel « pouvaient être appropriés » pour contribuer à ce que certains pays évitent d’éventuelles pénuries énergétiques liées à la guerre en Ukraine. Mais dans le même temps, le G7 a souligné la primauté d’une transition énergétique « propre » et la nécessité de réduire la demande de gaz.
L’autre proposition du Japon de faire reconnaître l’ammoniac et l’hydrogène comme des combustibles « propres » pour les centrales thermiques a été également entourée de garde-fous. Ces technologies doivent être développées à partir de sources « bas carbone et renouvelables », a insisté le G7.
Sur le plan environnemental, les pays du groupe se sont engagés à réduire à zéro leur pollution plastique d’ici à 2040, grâce notamment à l’économie circulaire, à la réduction ou à l’abandon des plastiques jetables et non recyclables. C’est un objectif « ambitieux », s’est félicitée la ministre allemande de l’Environnement, Steffi Lemke.