Deux jours après la disparition d’un sous-marin parti explorer le « Titanic », l’Ifremer a dérouté son navire avec, à son bord, un robot sous-marin pour grande profondeur.
Pour tenter de retrouver Paul-Henri Nargeolet et les quatre autres personnes présentes dans le sous-marin disparu lors d’une visite de l’épave du Titanic, l’institut français Ifremer a dérouté son navire Atalante vers le site de l’Atlantique Nord. Ce dernier est équipé d’un robot sous-marin pour grande profondeur.
Le sous-marin américain d’exploration Titan a disparu depuis sa plongée, dimanche, dans l’Atlantique Nord et dispose d’une autonomie théorique de 96 heures en plongée.
L’Atalante, en mission, devrait arriver sur la zone mercredi vers 20 heures heure française (18 heures GMT), selon Hervé Berville, le secrétaire d’État chargé de la Mer, avant que des opérateurs français ne fassent plonger le robot Victor 6000 vers l’épave, qui se trouve à près de 4 000 mètres de fonds.
Un sous-marin pouvant aller jusqu’à 6 km de profondeur
Qualifié d’« engin phare de l’intervention sous-marine » par l’Ifremer, Victor 6000 est un robot télé-opéré depuis l’Atalante, à l’aide d’un cordon ombilical atteignant huit kilomètres. Il est qualifié pour travailler dans les grands fonds jusqu’à 6 000 mètres, avec une batterie d’équipements d’observation et de manipulations et prélèvements de sédiments ou de faune.
« Le dispositif va se poursuivre en lien avec le centre de coordination de l’Otan et nous sommes en lien avec les autorités américaines », a indiqué Hervé Berville en précisant que les opérateurs du robot avaient quitté Toulon et arriveraient à Terre-Neuve, au Canada, dès mercredi matin, heure française, avant de rejoindre l’Atalante.
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) est sous la double tutelle des ministères de la Mer et de la Recherche.