Le multimilliardaire, qui a racheté la plateforme pour 44 milliards de dollars fin octobre, multiplie les changements et nouvelles fonctionnalités.
Depuis son arrivée à la tête de Twitter, Elon Musk multiplie les changements et nouvelles fonctionnalités.
Le patron de Twitter, Elon Musk, a indiqué sur le réseau social jeudi qu’il avait embauché une nouvelle directrice générale pour le remplacer à la tête de la plateforme, tout en précisant qu’il resterait président exécutif du conseil d’administration et directeur de la technologie de son entreprise. « Ravi d’annoncer que j’ai engagé une nouvelle directrice générale pour X/Twitter. Elle commencera dans environ 6 semaines ! » a tweeté le milliardaire, propriétaire et patron du réseau social depuis fin octobre.
« Je vais devenir président exécutif du conseil d’administration et directeur de la technologie, pour superviser les produits, les logiciels et les opérations », a-t-il ajouté. Le patron de Tesla et SpaceX avait fait un sondage en décembre pour demander aux utilisateurs de Twitter s’il devait ou non quitter la direction de la plateforme. Quelque 17 millions d’entre eux s’étaient prononcés, dont 57 % favorables à son départ. Après avoir tergiversé, Elon Musk avait tweeté qu’il prévoyait de céder la place dès qu’il aurait « trouvé quelqu’un d’assez fou » pour lui succéder.
Des recettes publicitaires en baisse
L’entrepreneur a transformé le groupe californien, avec plusieurs vagues de licenciements qui ont réduit ses équipes à la portion congrue. Il a laissé revenir des personnalités controversées autrefois bannies du réseau pour avoir enfreint ses règles et lancé un abonnement payant pour des services qui étaient auparavant gratuits.
Ces changements chaotiques et ses diverses provocations ont fait fuir de nombreux annonceurs, dont dépend le modèle économique de la plateforme. L’entreprise de San Francisco, qui dégage l’essentiel de ses recettes de la publicité, est partie pour gagner moins de 3 milliards de dollars en 2023, contre 4,14 milliards en 2022, soit 28 % de moins, d’après Insider Intelligence. « Le plus gros problème c’est que les annonceurs ne font pas confiance à Musk », avait résumé l’analyste Jasmine Enberg, citée dans un communiqué de ce cabinet d’études en avril.