L’essor des véhicules électriques a engendré des interrogations dans certains cercles concernant la durabilité à long terme de leurs batteries, étant donné que celles-ci représentent le coût le plus élevé du véhicule. Néanmoins, plusieurs recherches suggèrent que leur longévité est supérieure aux attentes.
Le dernier rapport publié par la société australienne Pickles a examiné l’état des batteries d’une sélection de voitures électriques, fournissant des résultats qui renforcent la confiance des acheteurs, tant pour les véhicules neufs que d’occasion.
L’étude, initiée en octobre 2023, a employé une méthodologie rigoureuse pour évaluer la capacité réelle des batteries des modèles de voitures électriques d’occasion les plus prisés. Son objectif est d’apporter une plus grande transparence aux acheteurs et de dissiper les inquiétudes relatives à une éventuelle dégradation prématurée de ce composant essentiel.
L’analyse a porté sur 250 modèles de diverses marques, telles que Tesla, Hyundai et BYD, offrant ainsi une perspective globale sur les performances des batteries à travers différentes technologies et configurations.
Concernant la dégradation des batteries des voitures électriques après plusieurs années d’utilisation, les données recueillies par Pickles révèlent qu’après plusieurs années et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus, les batteries des véhicules électriques maintiennent un pourcentage élevé de leur capacité initiale.
- Hyundai : avec une moyenne de 29 340 km parcourus en 39 mois, soit un peu plus de trois ans, les modèles examinés ont conservé 99,3 % de leur capacité.
- BYD : avec une moyenne de 15 620 km en 17 mois, les véhicules de cette marque ont conservé 98,6 % de la capacité restante de leur batterie.
- Tesla : les modèles de la marque américaine affichent une capacité moyenne de 93,3 % après 42 260 km en 27 mois.
Ces informations, bien que limitées en termes de durée et de distance parcourue, démontrent que les batteries des véhicules électriques ne se détériorent pas aussi rapidement que beaucoup le redoutent, et qu’elles possèdent une longévité appréciable.
Il est évident que plusieurs éléments peuvent influencer les résultats, d’où l’importance de se référer à des moyennes.
- Utilisation et distance : bien que l’analyse indique que le kilométrage n’impacte pas significativement la batterie, une utilisation intensive dans des conditions extrêmes pourrait en accélérer l’usure.
- Conditions climatiques : des températures extrêmes, qu’elles soient élevées ou basses, peuvent avoir un impact sur les performances de la batterie sur le long terme.
- Entretien et mises à jour logicielles : certaines marques offrent des mises à jour qui améliorent l’efficacité et la longévité de la batterie.
Il est également pertinent de souligner que l’étude mentionne que la méthode de chargement peut influencer la durée de vie de la batterie, la charge rapide pouvant entraîner une dégradation plus rapide, sans toutefois fournir de détails approfondis.
Cela va à l’encontre d’autres recherches et de données d’utilisation réelles de véhicules qui recourent systématiquement à la recharge rapide sans montrer de dégradation plus marquée que ceux qui ne l’utilisent pas, à l’exception du fait qu’un véhicule utilisant la recharge rapide quotidiennement a tendance à parcourir davantage de kilomètres qu’un autre qui ne l’utilise pas. Cet aspect complique les comparaisons.
Il convient également de noter que l’évolution des batteries a un double impact sur la question de la dégradation, avec des batteries de plus en plus robustes et une densité énergétique croissante, permettant ainsi d’atteindre des autonomies plus importantes et, par conséquent, d’augmenter la durée de vie utile, tout en tenant compte de la dégradation.
La conclusion principale de l’étude réalisée par Pickles est qu’elle démontre que les véhicules électriques maintiennent une excellente santé de leur batterie, même après plusieurs années d’utilisation et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus.
Bien que la dégradation ne soit pas linéaire et qu’elle soit généralement plus marquée durant les premiers cycles, l’extrapolation des données de l’étude révèle que les voitures Hyundai conserveront environ 97,6 % de leur capacité après 100 000 km.
En ce qui concerne les modèles BYD, ils conserveront environ 91 % de leur capacité après 100 000 km, tandis que les modèles Tesla afficheront en moyenne 84,2 % de leur capacité.
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