Hier, le président des États-Unis a marqué le “jour de la libération” en annonçant l’instauration de droits de douane significatifs sur presque tous les produits. Cette mesure concerne non seulement ses adversaires commerciaux, tels que la Chine et l’Union européenne, mais également ses partenaires.
La Corée du Sud est l’un des pays affectés par ces nouvelles mesures, avec un tarif additionnel de 26 %, ce qui menace l’approvisionnement de secteurs comme l’industrie automobile.
En réponse à cette situation, Ho Sung Song, le président de KIA, a déclaré à la presse coréenne que ces obstacles à la compétitivité sur le marché américain les contraindraient à transférer une partie de leur production de Corée vers d’autres marchés, y compris l’Europe. Cette importation viendra s’ajouter à la production de l’usine KIA en Slovaquie, où seront fabriqués les modèles EV3, EV4, EV5 et e-Niro.
Ainsi, KIA pourra bénéficier d’un volume potentiel important d’unités destinées à l’Europe, ce qui l’incitera à augmenter son objectif de ventes de voitures électriques à 60 % d’ici 2030. Cela nécessitera non seulement un volume accru, mais également des prix plus compétitifs, favorisés par ce changement dans la politique tarifaire américaine.
La Corée du Sud ne sera pas la seule affectée. Le Japon, avec un nouveau droit de douane de 25 %, devra également faire face à des coûts plus élevés pour commercialiser ses voitures électriques sur le marché américain.
Cela les poussera à explorer d’autres options, alors que l’une de leurs marques phares, Toyota, a annoncé le lancement de sa première ligne de production entièrement électrique dans le pays, destinée à produire le Bz4X pour le marché intérieur ainsi que pour l’exportation. Ce modèle Bz4X visera désormais davantage le marché européen.
Un autre impact des nouveaux droits de douane est que les fabricants européens, tels que Volvo et Mercedes-Benz, envisagent d’accroître leur production aux États-Unis pour éviter ces frais. Par exemple, Volvo prévoit d’augmenter sa production dans son usine de Caroline du Sud, y compris pour ses modèles électriques, afin de maintenir sa position sur le marché américain. Cela permettra également de libérer une partie de la production de ses usines en Chine et en Europe, qui était auparavant destinée au marché américain.
De plus, il y a le défi significatif pour les marques, principalement allemandes, qui exportent vers les États-Unis et qui devront désormais s’adapter et rechercher des alternatives pour une grande partie de leurs exportations.
Ces développements s’ajoutent à l’ambition croissante de la Chine de s’imposer sur le marché européen, ce qui pourrait intensifier la concurrence, faire baisser les prix et favoriser l’adoption des véhicules électriques en Europe.
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