Projet Waterworth : le câble internet sous-marin de Meta (50 000 km !) reliera les États-Unis, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Inde et l’Australie. La sécurité et la résilience sont des priorités.
Meta, la société mère de Facebook, a annoncé un projet ambitieux : la création d’un câble internet sous-marin d’une envergure exceptionnelle. Nommé “Project Waterworth”, ce projet vise à transformer les communications numériques en établissant un réseau de connexions à très haute vitesse entre plusieurs continents.
Ce projet implique l’installation de plus de 50 000 kilomètres de câble sous-marin, une réalisation qui permettra de relier des points névralgiques à l’échelle mondiale. Le parcours de ce câble technologique s’étendra de la côte est des États-Unis, traversera les profondeurs maritimes pour atteindre le Brésil, continuera vers l’Afrique du Sud, puis se dirigera vers l’Inde et l’Australie, avant de revenir vers la côte ouest des États-Unis. Cette infrastructure impressionnante est destinée à devenir le pilier d’un volume considérable de données.
L’ambition de Meta est immense. L’entreprise prévoit de gérer l’intégralité de l’infrastructure, ce qui la distingue des initiatives antérieures où elle collaborait avec d’autres acteurs. La longueur du câble établira un nouveau record, surpassant toutes les installations précédentes. L’investissement financier projeté est également remarquable, dépassant les 10 milliards de dollars. Le tracé du “projet Waterworth” apparaît stratégiquement judicieux.
Les régions concernées sont déjà partiellement desservies par d’autres câbles sous-marins, mais ce nouveau projet introduit des innovations. La connexion directe entre le Brésil et l’Afrique du Sud sera une première, tout comme le lien entre l’Inde et l’Australie, qui contournera le détroit de Malacca, une zone de trafic maritime très fréquentée.

L’entreprise déclare que ce projet générera des bénéfices concrets pour diverses régions du globe. On anticipe une augmentation de la coopération économique, une meilleure inclusion numérique et de nouvelles opportunités pour le développement technologique. Par exemple, l’Inde profitera d’une accélération de sa croissance numérique, ce qui viendra soutenir les ambitions du pays dans le domaine de l’économie numérique.
Les spécialistes du secteur pensent que l’initiative de Meta pourrait également être motivée par des considérations géopolitiques. En contrôlant entièrement l’infrastructure, l’entreprise pourrait éviter toute interférence potentielle dans les zones jugées “sensibles” sur le plan des équilibres internationaux.
Les récents incidents de dommages aux câbles sous-marins, possiblement causés par des navires liés à des puissances étrangères, ont suscité des préoccupations. Le parcours choisi pour le projet semble contourner les zones à risque, telles que l’Europe et la mer de Chine méridionale.
Meta mettra en œuvre des solutions technologiques de pointe, incluant des câbles plus résistants à l’usure, installés dans des profondeurs atteignant jusqu’à 7 000 mètres, afin de compliquer toute tentative de sabotage. Des techniques d’enfouissement des câbles améliorées seront également appliquées dans les zones à haut risque, notamment près des côtes, pour prévenir les dommages causés par les ancres des navires.
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