Les véhicules électriques sont de plus en plus répandues sur nos routes et leur popularité ne cesse de croître. Néanmoins, un grand nombre de personnes, y compris des conducteurs, demeurent mal informés sur ces automobiles, ce qui engendre divers mythes et désinformations à leur sujet.
Voici quelques-uns des mythes les plus répandus sur les véhicules électriques, accompagnés d’explications sur leur inexactitude.
1. Les véhicules électriques ont une autonomie limitée
Cette affirmation était fondée dans le passé. Les voitures fonctionnant à l’électricité avaient effectivement une autonomie très restreinte, surtout en comparaison avec les distances parcourues avec un plein d’essence ou de diesel dans un véhicule similaire.
Cependant, l’industrie a considérablement progressé dans ce domaine, et les avancées sont impressionnantes. Aujourd’hui, il est courant de trouver des modèles offrant une autonomie d’environ 400 km, tandis que certains véhicules haut de gamme peuvent atteindre jusqu’à 600 ou 700 km.
Bien qu’il existe encore quelques modèles avec une autonomie plus réduite, ceux-ci sont principalement destinés à un usage urbain récent.
2. La recharge d’un véhicule électrique nécessite beaucoup de temps
Une fois de plus, cette affirmation était vraie à ses débuts, mais elle ne reflète plus la réalité actuelle. Bien que la recharge d’un véhicule électrique soit généralement plus lente que le remplissage d’un réservoir de carburant, l’écart entre ces deux processus a considérablement diminué.
L’industrie a également concentré ses efforts sur cette problématique, et les nouveaux modèles commercialisés sont de plus en plus capables de supporter des puissances de courant continu élevées. Ce n’est plus uniquement le domaine des véhicules haut de gamme, mais également des voitures destinées à un usage quotidien, qui permettent de réduire significativement les temps de recharge.
Un exemple marquant est celui de BYD, qui a récemment lancé sa nouvelle plateforme de recharge capable de charger à 1 000 kW une voiture électrique qui peut récupérer 400 km en 5 minutes, autrement dire, faire le plein.
3. Les coûts liés aux véhicules électriques sont généralement plus élevés
Cette affirmation générale recouvre plusieurs éléments qui méritent une analyse distincte. D’une part, il y a le coût d’acquisition, et d’autre part, les frais d’entretien, dont la combinaison influence la dépréciation du véhicule.
Abordons d’abord le coût d’acquisition. Il est vrai que les voitures électriques affichent un prix supérieur à celui des véhicules à moteur à combustion ou des hybrides équivalents. Leurs tarifs sont souvent plus élevés, ou, dans le cas de modèles plus abordables, elles peuvent présenter des limitations (en termes de puissance ou d’autonomie) par rapport à leurs homologues.
Cependant, cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de modèles électriques à prix compétitif. L’éventail des choix s’élargit, et bien que les modèles les plus accessibles soient souvent assortis de certaines restrictions, un marché de milieu de gamme émerge, offrant un bon compromis entre coût et performance.
En outre, les voitures électriques bénéficient de frais d’entretien inférieurs à ceux des autres types de véhicules. Leur conception mécanique est simplifiée, avec moins de pièces susceptibles de nécessiter des réparations, et elles n’exigent pas certaines interventions courantes pour d’autres voitures, comme les vidanges d’huile. De plus, le remplacement des plaquettes de frein est moins fréquent grâce au système de freinage régénératif.
Cela nous amène à la question de l’amortissement : quelle distance faut-il parcourir avec un véhicule électrique pour justifier son achat ? Selon certaines données, un véhicule électrique rechargé à domicile permet d’économiser environ 9 000 euros en carburant sur une distance de 100 000 km.
4. Les batteries des voitures électriques se dégradent rapidement
La batterie d’un véhicule électrique, tout comme celles d’autres dispositifs tels que les smartphones, est conçue pour supporter plusieurs cycles de charge et de décharge. Au fil de ces cycles, sa composition chimique interne se dégrade, entraînant une perte progressive de sa capacité de stockage d’énergie, ce qui se traduit par une réduction continue de l’autonomie.
Cependant, ce phénomène est graduel et s’étend sur une période prolongée. La majorité des fabricants garantissent que leurs batteries ne perdront pas plus de 25 % de leur capacité après 8 ans ou 160 000 km. Et plusieurs données ont d’ailleurs montré que la dégradation des batteries des voitures électriques prennent plus de temps que ce que les experts ont affirmés.
Par exemple, cette étude met en lumière la dégradation des batteries des véhicules électriques après avoir parcouru 200 000 km. Par ailleurs, une analyse portant sur les marques Hyundai, BYD et Tesla révèle l’ampleur de cette dégradation. À titre d’exemple également, un propriétaire d’une Tesla Model S témoigne que sa batterie conserve une autonomie impressionnante après 400 000 km.
De plus, un expert britannique, après avoir démonté les batteries de 300 véhicules électriques usagés, a constaté une autonomie restante surprenante, ce qui prouve que la dégradation des batteries ne représente nullement un problème. Il convient également de mentionner le cas d’un conducteur ayant atteint 580 000 km avec la batterie d’origine de sa Hyundai IONIQ 5.
5. Les voitures électriques prennent davantage feu que les autres
C’est sans doute l’un des sujets les plus controversés concernant les véhicules électriques actuellement. La survenue de plusieurs incidents d’incendies de voitures électriques dans un laps de temps relativement court a alimenté l’idée que ces véhicules sont plus vulnérables aux incendies que les voitures à moteur à combustion ou hybrides. Pourtant, la réalité est inverse.
D’après des recherches, le risque d’incendie d’une voiture électrique est dix fois inférieur à celui d’un véhicule à essence ou diesel. Il est vrai que, si un incendie se déclare, il est beaucoup plus complexe à maîtriser.
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