Les batteries LFP (lithium-ferrophosphate) s’imposent progressivement dans le secteur des voitures électriques économiques grâce à leur coût réduit, leur durabilité accrue et leur sécurité incendie améliorée.
Bien qu’elles aient une capacité de stockage d’énergie inférieure à celle des batteries NMC, cet écart a été considérablement atténué grâce aux avancées en matière de conception. De plus en plus de fabricants européens adoptent cette technologie, qui était auparavant dominée par les entreprises chinoises.
Les batteries au lithium-ferrophosphate, désignées sous l’acronyme LFP, prennent de l’ampleur dans le domaine des véhicules électriques, en particulier pour les modèles d’entrée et de milieu de gamme. En comparaison avec les batteries NMC (nickel-manganèse-cobalt) classiques, les batteries LFP représentent une option plus sécurisée, économique et durable, bien qu’elles présentent une densité énergétique légèrement inférieure.
Qu’est-ce qu’une batterie LFP et pourquoi connaît-elle un essor dans le secteur des voitures électriques ? Les deux types de batteries appartiennent à la catégorie des batteries lithium-ion et fonctionnent de manière très similaire : les ions lithium se déplacent entre la cathode et l’anode, selon que la batterie est en charge ou en décharge.
Cependant, la différence majeure réside dans le matériau de la cathode. Les batteries NMC, grâce à leur structure, permettent de stocker davantage d’énergie dans un espace réduit. En revanche, les batteries LFP sont plus volumineuses, mais elles offrent une plus grande stabilité et une meilleure résistance à l’usure.
Pendant de nombreuses années, cette capacité énergétique inférieure a constitué un obstacle difficile à surmonter. Néanmoins, les fabricants, notamment les entreprises chinoises comme BYD, ont réussi à optimiser la conception globale (modules et packs) pour atténuer cette disparité.
Aujourd’hui, les batteries LFP offrent une capacité de 130 à 160 Wh/kg, tandis que les batteries NMC atteignent 230 à 250 Wh/kg, une différence qui devient désormais négligeable.
L’un des principaux avantages des batteries LFP réside dans leur coût considérablement inférieur, environ 20 % moins cher, ainsi que leur longévité exceptionnelle : elles peuvent supporter des milliers de cycles de charge tout en conservant une faible perte de capacité. De plus, elles présentent un niveau de sécurité supérieur, car leur composition chimique est plus stable et ne contient pas de cobalt, dont l’extraction pose de sérieux problèmes éthiques et environnementaux.
La capacité de charge rapide constitue également un élément clé pour compenser leur densité énergétique inférieure. Grâce à leur stabilité thermique et leur robustesse, ces batteries peuvent supporter des puissances de charge très élevées. Par exemple, le SUV chinois Zeekr 7X, déjà disponible sur le marché européen, peut atteindre une puissance de 480 kW, permettant de passer de 10 à 80 % de charge en seulement 13 minutes.
Les cellules Blade de BYD se distinguent particulièrement dans ce domaine, car elles peuvent se connecter à des prises de 1 000 kW développées par le constructeur, offrant ainsi 400 km d’autonomie en seulement 5 minutes.
Des marques telles que Tesla intègrent déjà des batteries LFP dans certains de leurs modèles les plus abordables, tandis que des fabricants européens comme VW, Renault, BMW, et même des marques premium comme Mercedes avec sa nouvelle CLA, les incluent également dans leurs gammes d’entrée de gamme.
La technologie LFP est vouée à perdurer et promet de rendre les véhicules électriques plus fiables, plus sûrs, plus durables et plus économiques.
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