Le Cybertruck de Tesla, qui ne paraît pas être le succès anticipé par Elon Musk, montre une baisse notable tant dans ses ventes que dans sa valeur de revente. Les propriétaires constatent une chute de cette valeur, couplée à des coûts de réparation post-accident prohibitifs.
L’exemple du portail américain Edmunds est particulièrement révélateur. En juillet 2024, ce site a investi environ 95 200 euros pour intégrer un Cybertruck à sa flotte destinée à des essais.
Toutefois, le 11 décembre, le véhicule a été endommagé par un autre véhicule alors qu’il était garé. Le poids du Cybertruck de plus de 2 993 kilogrammes a été déplacé sur la chaussée, entraînant des dégâts si considérables qu’une perte totale a été déclarée.
Des problèmes ont été identifiés dès l’acquisition du Cybertruck. À la livraison, le véhicule présentait des défauts critiques de direction, passait en mode d’urgence de manière inopinée, s’arrêtait brusquement, affichait des erreurs constantes, avait une climatisation défaillante par temps chaud et des difficultés à se mettre en mode parking. Ces défauts ont sérieusement entravé la capacité de l’équipe à effectuer les tests standards ou même à utiliser le véhicule correctement.
Après l’accident, la question des réparations s’est posée. Aucun garage indépendant ne souhaitait intervenir en raison de la complexité de la carrosserie en acier du véhicule. Le recours aux ateliers agréés était donc inévitable. À Los Angeles, malgré le nombre élevé de Cybertrucks, seulement deux ateliers peuvent traiter ces véhicules.
Le premier atelier imposait une attente de un mois pour obtenir un devis, et les réparations pouvaient prendre jusqu’à six mois de plus. Le second, en Ontario, promettait un service plus rapide mais rencontrait également des délais dus à une forte demande.
Deux mois ont passé et Edmunds a reçu un devis de réparation s’élevant à environ 54 000 euros. Voici les coûts en détail :
- Suspension arrière : environ 8 500 euros
- Moteur et composants : environ 3 900 euros
- Plateau de chargement : environ 8 100 euros
- Peinture et matériaux : environ 570 euros
- Main d’œuvre : environ 15 400 euros
La valeur d’un Cybertruck en bon état étant d’environ 81 000 euros, entreprendre des réparations n’était pas financièrement viable. Le véhicule a finalement été vendu en pièces détachées pour seulement 7 500 euros, marquant ainsi la plus lourde perte enregistrée dans l’histoire des essais à long terme d’Edmunds.
Bien que disposant d’un design novateur et d’un confort de conduite, le Cybertruck n’a pas échappé à ce sort défavorable. Cette situation en a fait la perte la plus significative pour Edmunds, dépassant même la perte précédemment enregistrée avec le Fisker Ocean.
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