Chaque année, les constructeurs tirent encore et encore sur le châssis, comme si quelques dixièmes de millimètre allaient révolutionner l’expérience utilisateur. Pour le S26 Pro à 6,7 mm, le S26 Edge à 5,5 mm, et l’Ultra à 7,8 mm, on sent que Samsung veut clairement marquer une rupture avec la génération S25, qui elle-même n’était pas bien épaisse.
Ingénièrement, on imagine que ça a dû bosser sec côté conception, parce qu’on ne rogne pas sur les dimensions sans impacter la dissipation thermique, la robustesse structurelle ou même le confort en main. À 5,5 mm d’épaisseur sur un Edge, la question de la rigidité du châssis se pose sérieusement : le recours à des alliages plus solides, voire à des matériaux composites, doit être quasi obligatoire pour éviter la torsion ou les faiblesses sur la durée.
Ensuite, le maintien du S Pen dans l’Ultra malgré la réduction de l’épaisseur mérite qu’on s’y attarde. Caser un stylet dans un smartphone de moins de 8 mm, c’est un vrai casse-tête d’ingénierie. Non seulement il faut repenser tout l’agencement interne, mais il y a aussi l’enjeu de ne pas sacrifier d’autres composants essentiels comme le module photo, le moteur haptique ou la batterie. Clairement, Samsung maîtrise son sujet niveau miniaturisation, et ce n’est pas donné à tout le monde.
Parlons batteries. Là où la logique technique voudrait qu’une coque plus fine impose une batterie plus petite, Samsung fait le pari inverse, surtout sur le S26 Edge : on passe à 4200 mAh alors que la place disponible, elle, se réduit. Ça sent l’utilisation de nouvelles technologies de densité d’énergie, probablement du lithium polymère de dernière génération, voire des cellules empilées (« stacked »).
Cela dit, si tu compares aux monstres de 8000 mAh, voire le Realme à 15 000 mAh (oui, on parle carrément de batteries de tablette dans un smartphone !), Samsung reste encore sage. Mais attention, l’autonomie ne se joue pas que sur la taille de la batterie : l’optimisation logicielle, l’efficacité de la puce, la gestion de l’affichage (surtout avec des écrans LTPO adaptatifs), tout ça entre en ligne de compte.
Un point qui interpelle, c’est la stagnation à 5000 mAh sur le S26 Pro et Ultra. Sept ans sans évolution sur la plus grosse batterie de la gamme, ça fait un peu conservateur, surtout avec les usages qui explosent (vidéo 8K, IA embarquée, rafraîchissement 120 Hz en continu, etc.). On aurait pu espérer une petite montée en capacité, ou alors de la recharge ultra-rapide genre 120W façon chinois, mais Samsung joue manifestement la carte de la fiabilité.
En arrière-plan, il faut aussi évoquer la dissipation thermique : plus le smartphone est fin, plus la chaleur s’accumule vite. On espère que Samsung a musclé ses solutions, peut-être avec des chambres à vapeur plus sophistiquées ou des matériaux à changement de phase pour éviter la surchauffe lors d’utilisations intensives.
En résumé, la série S26 s’annonce comme un joli tour de force technique, mais reste à voir comment tout ça tiendra la route dans la vraie vie. Les choix d’ingénierie sont audacieux, mais la concurrence ne dort pas et, côté autonomie et innovation, certains challengers n’hésitent pas à sortir l’artillerie lourde. Bref, vivement les premiers tests pour voir si la finesse extrême ne rime pas avec compromis cachés !

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