Sony, visiblement, ne compte pas laisser le marché des consoles portables à Nintendo et aux fabricants de PC gaming compacts. En ce moment, ils planchent sur deux déclinaisons de leur future PS6 : une version traditionnelle pour le salon, et surtout, une version portable qui ambitionne de rivaliser frontalement avec des machines comme l’Asus ROG Ally X ou la Steam Deck.
C’est un tournant stratégique pour Sony, qui jusqu’ici, n’avait plus vraiment misé sur le nomadisme depuis la PS Vita. Les informations les plus juteuses proviennent d’une fuite orchestrée par Moore’s Law Is Dead, une source généralement reconnue comme solide dans la sphère tech. Ce qui est révélé ici, c’est pas juste du bruit de couloir, c’est du détail technique qui en dit long sur l’approche hardware.
D’abord, le processeur : la PS6 portable serait équipée d’un SoC à 6 cœurs, gravé en 3 nm par TSMC, ce qui place la puce dans le haut du panier côté efficacité énergétique et densité de transistors. Le détail qui tue ? Une architecture hybride : 4 cœurs Zen 6c pour les tâches gourmandes, typiquement, le jeu, et 2 cœurs Zen 6 à basse consommation pour assurer tout ce qui tourne en background, genre l’OS ou les apps secondaires.
Avec 4 Mo de cache, Sony vise clairement à réduire les latences et à booster la réactivité générale, ce qui est crucial sur une machine portable où chaque milliseconde compte pour l’expérience utilisateur. Côté mémoire, c’est la surenchère technologique : contrôleur LPDDR5X sur bus 192 bits, capable de prendre en charge jusqu’à 48 Go de RAM.
Pour mettre ça en perspective, même certains PC portables haut de gamme n’atteignent pas ce genre de specs à l’heure actuelle. Cela dit, la quantité réelle embarquée pourrait tourner autour de 24 Go, ce qui resterait largement au-dessus des standards actuels dans le secteur des consoles de poche. Cette capacité de RAM ouvre la voie à un vrai multitâche, à la gestion de textures haute résolution, et à une meilleure prise en charge du ray tracing et des IA embarquées.
Sur le plan de l’ergonomie, Sony ne se contente pas de copier la Switch, ils poussent le concept plus loin. La console disposerait d’un mode docké, avec 16 unités de calcul cadencées à 1,65 GHz, permettant d’atteindre des performances proches, voire supérieures, à la PS5 standard.
En mode portable, la fréquence chute à 1,20 GHz, logique pour préserver l’autonomie, mais ça reste costaud vu le form factor. La compatibilité annoncée avec les jeux PS4 et PS5, probablement via rétrocompatibilité logicielle ou émulation hardware, pourrait constituer un argument de poids pour la transition vers cette nouvelle génération.
On n’est clairement pas sur une simple “PS5 portable” : la prise en charge de la microSD pour l’extension de stockage, la présence de deux haut-parleurs pour un son stéréo immersif, un écran tactile (probablement OLED ou Mini-LED si Sony veut vraiment frapper fort), et des vibrations haptiques avancées montrent une volonté d’offrir une expérience premium. Ce n’est pas juste un gadget, c’est une véritable station de jeu multifonctionnelle.
Face à la concurrence directe, le comparatif avec l’Asus ROG Ally X est éloquent. Si les chiffres avancés se confirment, la PS6 portable afficherait non seulement une augmentation de 50% des performances de rendu et de ray tracing par rapport à l’Asus, mais aussi une bande passante mémoire supérieure de 60%.
Dit autrement, on se rapproche dangereusement des performances de la PS5 Pro, tout en gardant une portabilité totale. C’est une proposition inédite sur le marché, qui pourrait rebattre les cartes pour tous ceux qui hésitent entre console de salon et machine portable.
Enfin, le positionnement prix est relativement agressif pour ce type de matériel : entre 400 et 500 € pour la portable, contre 550 à 700 € pour la version salon. Pour les specs annoncées, c’est franchement compétitif, surtout si Sony maîtrise la production et l’approvisionnement en composants TSMC 3 nm, ce qui n’est pas gagné vu les tensions sur le marché des semi-conducteurs. La production serait prévue pour mi-2027, avec une commercialisation dans la foulée, donc une sortie avant la fin de l’année.
En résumé, Sony ne veut pas juste suivre la tendance portable, ils veulent la redéfinir. Si le hardware suit les leaks, la PS6 portable pourrait bien devenir le nouveau standard du gaming nomade, combinant puissance, polyvalence et catalogue de jeux massif. Reste à voir si l’autonomie, le refroidissement et l’écosystème logiciel suivront. Mais sur le papier, c’est une sacrée montée en gamme qui s’annonce.

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