Le Google Pixel 10, fraîchement arrivé sur le marché le 20 août 2025, affiche fièrement ses 12 Go de RAM. Mais attention, la fiche technique ne raconte pas toute l’histoire. En réalité, seuls 9 Go sont véritablement disponibles pour l’utilisateur final, puisque 3 Go sont réservés de façon permanente aux tâches liées à l’intelligence artificielle.
Ce choix n’est pas anodin : il reflète une stratégie bien pensée de Google, qui cherche à imposer l’IA comme pierre angulaire de l’expérience utilisateur sur ses nouveaux appareils. Du point de vue professionnel, ce découpage de la mémoire vive a des implications concrètes.
D’abord, Google a misé sur un processeur Tensor G5 gravé en 3 nm, couplé à une NPU dédiée pour l’IA. Ce tandem haut de gamme permet d’assurer que les fonctionnalités IA, comme la traduction en temps réel, la transcription instantanée ou encore l’optimisation photo, soient disponibles immédiatement, sans latence. L’utilisateur n’a plus à patienter que les modules IA se chargent à la demande, comme sur le Pixel 9.
Cette réactivité accrue améliore l’efficacité, un facteur non négligeable pour les professionnels en déplacement ou les utilisateurs exigeants. En revanche, il faut reconnaître que l’espace mémoire alloué aux applications classiques est moindre qu’attendu. Pour la majorité des utilisateurs, qu’il s’agisse de cadres dynamiques, de créateurs de contenu ou de gestionnaires de projets, disposer de 9 Go de RAM reste largement confortable.
La gestion multitâche, le lancement d’applications lourdes ou l’utilisation simultanée de plusieurs services restent fluides. Google s’assure ainsi que l’expérience utilisateur ne souffre pas de cette répartition, tout en promouvant sa gamme supérieure (Pixel 10 Pro et Pro XL) à destination d’une clientèle encore plus exigeante, qui bénéficiera de 13 Go de RAM utilisable après déduction de l’espace IA.
Il faut bien mesurer l’enjeu derrière cette décision. Google anticipe une montée en puissance de l’IA dans les usages quotidiens, qu’il s’agisse de productivité, de communication ou de loisirs numériques. En réservant une portion fixe de la RAM à l’IA, l’entreprise s’assure que ses services sont toujours prêts à délivrer une valeur ajoutée différenciante, sans compromis sur la rapidité d’exécution.
Néanmoins, ce choix peut susciter des interrogations : pour un utilisateur qui n’exploite que rarement les fonctions IA, ces 3 Go immobilisés peuvent être perçus comme du gaspillage de ressources. À moyen terme, cette stratégie pourrait pousser certains clients vers les modèles supérieurs, générant ainsi un surcroît de ventes sur les segments haut de gamme.
En définitive, la question clé, « De combien de RAM le Pixel 10 a-t-il besoin pour l’IA ? », trouve une réponse chiffrée et assumée : 3 Go. Google prend ici une position claire, alignée sur sa vision d’un smartphone centré sur l’intelligence artificielle. Pour les entreprises et les professionnels, cela représente une promesse de performance et de constance dans la disponibilité des outils IA.
Reste à voir si cette orientation s’imposera comme nouvelle norme du marché, ou si la flexibilité d’une RAM totalement mutualisée conservera ses partisans. Dans tous les cas, la démarche souligne l’importance croissante de l’IA dans la stratégie produit de Google, et son impact direct sur l’expérience utilisateur et les décisions d’achat.

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