Lenovo a carrément bousculé les codes lors de l’IFA 2025 avec son ThinkBook VertiFlex. Derrière ce nom qui semble tout droit sorti d’un labo de R&D survitaminé, il y a un concept qui pourrait bien redéfinir la notion de polyvalence sur PC portable.
On parle ici d’un écran de 14 pouces capable de pivoter à 90 degrés, autrement dit, on passe du mode paysage classique au mode portrait en un clin d’œil. À première vue, ça peut paraître gadget, mais sur le plan technique, il y a du lourd derrière ce mécanisme.
D’abord, côté design, Lenovo n’a pas cherché à faire dans la démesure visuelle. On reste sur une machine ultra-mince (18 mm), avec un poids plume de 1,39 kg. Autrement dit, mobilité maximale, les pros nomades vont kiffer. Mais la vraie innovation, elle est planquée dans la charnière centrale.
On parle d’un double mécanisme articulé : une charnière guide l’écran à l’horizontale, tandis qu’une seconde soulève le panneau pour éviter tout contact brutal avec la base. C’est pas du bricolage, c’est de l’ingénierie fine. Ce genre de système exige une précision mécanique pointue, notamment pour garantir la robustesse sur des milliers de cycles d’ouverture et fermeture. Clairement, le défi, c’est de maintenir la stabilité de l’écran, éviter les jeux mécaniques, tout en gardant la légèreté et la finesse du châssis.
Sur le plan de l’usage, Lenovo mise gros sur la flexibilité. Pour les développeurs, rédacteurs, ou même ceux qui bossent sur des tableurs interminables, le mode portrait change la donne : on visualise plus d’infos verticalement, on scrolle moins, on gagne en efficacité. À l’inverse, pour le visionnage de vidéos ou la bureautique classique, le mode paysage reste optimal.
Et Lenovo pousse le détail jusqu’à recouvrir le dos de l’écran de feutre, non seulement pour faciliter la transition, mais aussi pour offrir un support antidérapant à un smartphone. Quand on relie tout ça au Smart Connect de la marque, on a un écosystème pensé pour le transfert rapide de fichiers ou la duplication d’écran, carrément pratique pour les utilisateurs qui travaillent sur plusieurs devices en simultané.
Mais si l’on veut vraiment jouer la carte du réalisme, il reste pas mal de zones d’ombre. Lenovo n’a pas lâché un mot sur la résolution, la nature de la dalle (OLED, IPS, ou autre), ni sur la durabilité du mécanisme. On sait que les charnières sophistiquées, c’est souvent le point faible sur le long terme, usure, jeu, voire casse.
Sans compter que le passage d’un mode à l’autre doit se faire sans latence ni recalibrage de l’affichage, ce qui implique une gestion logicielle solide en backend. Et pour couronner le tout, impossible de savoir si ce VertiFlex va vraiment arriver sur le marché ou rester au stade de prototype “wahou”.
Cela dit, il faut reconnaître que Lenovo continue de tracer sa route dans l’expérimentation hardware. Après les laptops à double écran, flexibles, transparents ou enroulables, ce genre de concept prouve que la marque ne se repose pas sur ses lauriers. D’un point de vue technique, le VertiFlex s’inscrit dans une tendance : offrir des outils modulaires, capables de s’adapter à la diversité des usages professionnels actuels.
Si Lenovo arrive à fiabiliser ce mécanisme et à offrir une expérience utilisateur fluide, y’a moyen que ce type d’ordinateur pose de nouveaux standards dans la mobilité informatique. Mais pour l’instant, c’est surtout un coup de projecteur sur ce qu’on pourrait attendre des laptops de demain, en espérant que ce ne soit pas juste un joli coup de com’.

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