Concernant HyperOS 3, Xiaomi vient de marquer un tournant assez décisif. Les utilisateurs des Xiaomi 11, Redmi Note 12, Redmi K50 (sauf l’Ultra, qui sauve sa place), POCO M5 et POCO X5 ne seront tout simplement pas invités à la fête de la nouvelle mise à jour.
C’est officiel, la confirmation est tombée via Gizmochina et figure désormais sur la fameuse liste EoL de Xiaomi. On parle donc d’une décision stratégique, pas d’un simple bug ou oubli temporaire. Pourquoi ce choix ? C’est essentiellement une question d’alignement technologique. HyperOS 3, avec son intégration avancée de l’intelligence artificielle, nécessite des appareils équipés de composants de dernière génération.
Les modèles mentionnés, même s’ils ont fait les beaux jours de la marque à leur sortie, n’ont plus la puissance nécessaire pour offrir une expérience utilisateur satisfaisante avec les nouvelles exigences IA. Xiaomi cherche à éviter les écueils classiques : performances en berne, autonomie réduite, et, in fine, des clients frustrés.
D’un point de vue business, cette stratégie n’est pas anodine. Xiaomi fait le pari de la montée en gamme et de la différenciation par l’innovation logicielle. En concentrant ses efforts sur les modèles plus récents, la marque chinoise capitalise sur sa capacité à proposer des fonctionnalités avancées, mais également à encourager le renouvellement du parc d’appareils. Cette logique, déjà largement pratiquée par d’autres acteurs majeurs (Apple, Samsung, etc.), permet de dynamiser les ventes tout en gardant l’écosystème à la pointe.
Quant au calendrier, la sortie de la version stable d’HyperOS 3 est prévue pour octobre, synchronisée avec le lancement de la nouvelle série haut de gamme Xiaomi 16. C’est un choix réfléchi : sortir un nouvel OS en même temps que de nouveaux modèles, c’est maximiser l’effet d’annonce et l’attractivité commerciale.
Pour le marché international, il faudra patienter jusqu’au premier trimestre 2026 pour voir débarquer le Xiaomi 16. A noter que le modèle Pro restera réservé à la clientèle chinoise, une stratégie de différenciation régionale qui vise clairement à renforcer l’image de marque « premium » sur le marché domestique.
En somme, derrière la décision technique, Xiaomi affirme une posture business claire : prioriser l’innovation et l’expérience utilisateur, quitte à sacrifier la compatibilité sur certains modèles. C’est risqué, il y aura forcément des déçus, mais c’est aussi ce qui permet à une marque de continuer à progresser sur un marché ultra-concurrentiel.

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