Pour ceux d’entre nous qui se souviennent du boom des voitures citadines des années 1990, la première Renault Twingo occupe une place particulière. Avec ses phares ronds et son design audacieux, elle s’est rapidement imposée comme un incontournable. Sa silhouette originale, d’abord perçue comme bizarre, est devenue emblématique pour son caractère audacieux et sa praticité.
Aujourd’hui, la Twingo fait un retour bien réfléchi, après une tentative électrique avec la version ZE, forte de nouveaux atouts. Au cœur du Technocentre de Guyancourt, Renault revient à ses sources pour développer la Twingo électrique. Ce modèle renoue avec l’esprit de la “petite grenouille” qui a conquis l’Europe en 1993, grâce à ses phares iconiques et sa forme arrondie si reconnaissable.
Mais ce projet va au-delà de la simple réinvention nostalgique. Renault intègre la réalité virtuelle et des simulations avancées pour accélérer le développement. Ces technologies permettent de réduire le temps de développement à seulement deux ans, la moitié du temps habituel, et déjà, un prototype est presque identique au modèle de série final.
Cette rapidité repose sur des outils innovants comme un simulateur de conduite géant qui recrée avec précision les conditions réelles de la route. Grâce à lui, les ingénieurs peuvent affiner des systèmes comme le régulateur de vitesse adaptatif et détecter les problèmes de freinage d’urgence avant même qu’un prototype réel ne circule. Même le design intérieur est testé virtuellement, économisant ainsi temps et ressources. Les tests de collision bénéficient également de ces simulations, évitant la destruction de nombreux véhicules réels.
Avec cette combinaison de design rétro et de technologie contemporaine, la nouvelle Twingo électrique se présente comme une option attractive pour les citadins en quête de mobilité électrique. Son prix compétitif et ses clins d’œil au passé pourraient lui assurer un succès comparable à son aînée, mais dans un contexte moderne.
Longue d’environ 3,75 mètres, la nouvelle citadine repose sur la plateforme AmpR Small du Groupe Renault. Elle sera équipée d’un moteur de 85 chevaux et d’une batterie LFP (lithium-ferrophosphate) de 30 kWh, produite en Europe par CATL. Son autonomie devrait atteindre 250 à 300 km selon le cycle WLTP, avec un tarif débutant sous les 20 000 euros pour les modèles d’entrée de gamme.
Dans le marché compétitif des voitures électriques abordables, la future Twingo rencontrera des concurrents directs comme la Citroën ë-C3, la future Volkswagen ID.2all et ses dérivés Skoda et Cupra, ainsi que la BYD Dolphin Surf. Renault se prépare donc à une nouvelle aventure dans l’univers électrique, avec l’ambition de renouveler le succès de sa mythique Twingo.