L’Union européenne envisagerait de différer les sanctions liées au dépassement des seuils d’émission, et pourrait même permettre la commercialisation de certains modèles de véhicules à moteur à combustion interne à partir de 2035.
À la fin du mois précédent, la Commission européenne a initié un dialogue stratégique avec divers acteurs de l’industrie automobile pour définir l’avenir du secteur, à un moment particulièrement critique en raison des défis auxquels font face les fabricants locaux dans leur transition vers la mobilité électrique, face à la concurrence chinoise.
D’après les premières informations, à l’instar de la réglementation Euro 7, qui s’est révélée beaucoup plus permissive que prévu, les groupes de pression pourraient parvenir à obtenir l’abrogation, au moins partielle, des sanctions imposées aux marques ne respectant pas les nouvelles normes d’émissions de l’UE.
De plus, la presse allemande rapporte que les représentants de l’UE seraient favorables à la levée de l’interdiction de vente de nouvelles voitures à moteur à combustion interne après 2035. Des sources proches des négociations indiquent que, en plus des modèles pouvant fonctionner avec des carburants synthétiques, les hybrides rechargeables pourraient également bénéficier d’une exemption.
Le nouveau plan d’action européen pour l’industrie automobile sera dévoilé le 5 mars. Il semble que Bruxelles envisage de revoir ses ambitieux projets d’électrification au nom de la “neutralité technologique”. Une telle décision pourrait, en pratique, placer l’industrie nationale dans une situation encore plus délicate, alors que les constructeurs chinois s’engagent résolument dans le développement de véhicules électriques à batterie.
L’Union européenne dévoilera le 5 mars son nouveau plan d’action relatif à l’industrie automobile
À ce stade, il semble presque certain que la Commission adoptera une approche plus flexible afin d’accorder une plus grande liberté d’action à l’industrie. Plusieurs options sont actuellement à l’étude : le report des sanctions liées aux émissions excessives, la réduction des seuils actuels et/ou l’assouplissement de l’interdiction de vente des véhicules à moteur thermique, comme évoqué précédemment.
Si l’une de ces propositions se concrétise, il est très probable que de nombreux groupes aborderont l’électrification de leurs gammes de véhicules avec plus de sérénité. En effet, si la pression des amendes ou des interdictions s’atténue, de nombreuses marques pourraient rester inactives, tandis que leurs concurrents chinois pourraient les devancer.
Source : Electrive
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