La Xiaomi SU7 Ultra Nürburgring, c’est bien plus qu’une supercar tape-à-l’œil exposée au Salon automobile de Chengdu. Derrière le buzz et l’édition ultra-limitée (100 unités seulement, autant dire une goutte d’eau dans le marché mondial), il y a une stratégie business bien rodée de la part de Xiaomi, qui n’a clairement plus peur de jouer dans la cour des grands de l’automobile sportive.
Dès son lancement officiel le 26 juin, orchestré pour coïncider avec la présentation du modèle YU7, Xiaomi a frappé fort. Dix unités mises sur le marché, toutes vendues en un éclair, malgré un ticket d’entrée de 814 900 yuans (près de 98 000 euros).
Cette rapidité d’écoulement n’est pas qu’un hasard : Xiaomi a su capitaliser sur sa réputation technologique pour créer un effet de rareté, un levier habituel dans l’univers du luxe automobile. De toute évidence, le prix élevé n’a pas été un frein mais plutôt un argument supplémentaire pour affirmer l’exclusivité de la série.
Mais qu’est-ce qui justifie ce positionnement premium, au-delà des chiffres de vente impressionnants ? On ne parle pas ici d’un simple relooking de la SU7 standard. Le modèle Nürburgring embarque des équipements de pointe, pensés pour séduire les passionnés de track days et les collectionneurs avertis.
Du capot avant à double conduit jusqu’aux protections et arceaux de roue arrière en fibre de carbone, rien n’a été laissé au hasard. Ce choix de matériaux légers et résistants, particulièrement appréciés dans le secteur de la compétition, renforce non seulement la performance mais aussi la perception haut de gamme du véhicule.
Côté ingénierie, Xiaomi ne s’est pas contenté du minimum syndical. Le « triple supermoteur » (association de V6 et V8) délivre une puissance totale de 1 548 chevaux, un chiffre tout à fait exceptionnel, même dans la sphère des hypercars. Une vitesse de pointe de 350 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en moins de 2 secondes.
Ces performances, réservées à une élite, positionnent clairement le SU7 Ultra Nürburgring comme un produit vitrine, destiné à montrer le savoir-faire technologique du constructeur. Ce genre de prouesse technique, c’est un argument de poids pour attirer non seulement les passionnés, mais aussi les investisseurs et les partenaires potentiels.
L’autonomie et la recharge rapide, 630 km annoncés en cycle CLTC, et un passage de 10% à 80% de batterie en seulement 11 minutes, viennent pimenter le message : Xiaomi n’est pas là pour jouer les seconds rôles dans la mobilité électrique. Proposer une telle combinaison de puissance et de praticité, c’est viser directement les standards des plus grands (Tesla, Porsche, voire Rimac) tout en affirmant sa propre vision.
Il faut dire que le SU7 Ultra Nürburgring n’est pas qu’une performance sur roues ; c’est aussi un mouvement stratégique calculé. Xiaomi se sert de cette série limitée comme d’une vitrine technologique et marketing, un moyen de faire parler de la marque bien au-delà du secteur automobile.
Pour les clients, c’est l’assurance de détenir un produit rare, performant et porteur d’une forte image. Pour Xiaomi, c’est une manière de s’imposer sur un marché ultra-concurrentiel et de s’affirmer comme un acteur incontournable de la mobilité du futur, mais aussi des mobiles du futur.
Source : CarNewsChina

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